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LostAlone

Say No To The World

LostAlone - Say No To The World
Chronique Album
Date de sortie : 12.03.2007
Label : Scorpia Records
5
Rédigé par Jimprofit, le 9 mars 2007
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Deux ans presque jour pour jour après sa naissance des cendres d’Intentions Of An Asteroid, le trio originaire de Derby se lance à l’assaut de la nébuleuse du rock britannique avec son tout premier opus intitulé Say No To The World. Avant de détailler les onze opérations militaires, les onze commandements quasi bibliques de leur plan de bataille, il faut rappeler que LostAlone, en fin stratège, a fait précéder l’offensive finale de trois escarmouches meurtrières, à savoir la parution de trois singles fantastiques, chronologiquement, Blood Is Sharp, Unleash The Sands Of All Time et le récent Elysium, lesquels plaçaient d’ores et déjà la barre très très haut.

Dès l’introduction de Silence, premier nouveau morceau à figurer sur l’album, on se retrouve instantanément plongé dans l’univers électrique oppressant du groupe, où les guitares acérées et le chant qui oscille entre pureté et énergie, sont à la merci d’une rythmique implacable, essentiellement par le biais d’un jeu de batterie exceptionnellement riche et rigoureux. Bref, l’album s’inscrit dans la même veine sublime que les singles, voire propulse même la musique de la formation et ses mélodies finement ciselées, parfaitement construites et brillamment interprétées, à un niveau supérieur, proche de la perfection.

Ainsi, Music And Warm Bodies, Genevieve et surtout Our Bodies Will Never Be Found confirment notre première impression en déroulant leurs accords à la fois agressifs, mélodieux et obsédants, sans que, grâce à la richesse des harmonies, les chansons ne soient reléguées au rang de bluettes simplistes et immédiates. Dans Ethereal et Predators In A Maze, LostAlone nous dévoile une autre corde de leur arc impitoyable, sous la forme de morceaux enlevés au tempo plus lent, où la voix se fait plus caressante et les guitares plus légères, mais qui ne sont plus calmes qu’en apparence puisque toute l’énergie du groupe y est simplement contenue.

Parfois, comme dans The Star Chorus et Standing On The Ruin Of A Beautiful Empire, la rage du groupe, laquelle n’est pas sans avoir quelques relents hardcore, finit par s’exprimer, soit au terme de la chanson, dans le premier cas, soit au cours du développement subtil d’une mélodie progressive, dans le second. Toujours est-il que LostAlone réussit le pari insensé de donner l’impression, de par la variété du jeu et le travail d’écriture, qu’une chanson de pratiquement dix minutes n’en fait que trois, tout au plus. C’est dire si leur rock musclé est loin de nous paraître poussif et ennuyeux…

Réalisant un coup de maître dès leur premier album, LostAlone va au-delà des espérances, pourtant très élevées, que nous nourrissions à l’écoute des singles, en proposant, dès le début du mois de mars, ce que nous considérons (presque) déjà comme l’album de l’année, voire bien plus. Une façon pudique de dire que le groupe vient, à notre sens, de tuer le match pour l’élection de la meilleure formation de l’année.
tracklisting
    01. Elysium
  • 02. Unleash The Sands Of All Time
  • 03. Silence
  • 04. Music And Warm Bodies
  • 05. Ethereal
  • 06. Genevieve
  • 07. Blood Is Sharp
  • 08. Predators In A Maze
  • 09. Our Bodies Will Never Be Found
  • 10. The Star Chorus
  • 11. Standing On The Ruin Of A Beautiful Empire
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