Thirteen Senses

Après un premier album ayant reçu en 2004 un accueil mitigé, Thirteen Senses revient avec Contact, qui peine tout autant à décoller de sa létargie musicale.

Inconnu en France, même si l'un de leur single a servi de BO au film Les chevaliers du ciel, Thirteen Senses a fait de nombreux concerts au Royaume-Uni et en Europe en 2005, à Glastonbury et au V festival notamment. Originaires de Cornouailles, les quatre membres du groupe se sont rencontrés au lycée, et prétendent que leur son est en accord avec leur région natale. Doux, mélancoliques: ils sont un vrai produit de leur environnement.
Histoire sans originalité, pour une musique du même acabit. Pastorales ou juste banales, les mélodies de Thirteen Senses sont loin de provoquer l'euphorie. Sans être inécoutable, le groupe produit du pop rock qui passe sans laisser de traces. Les mélodies ne sont pas désagréables, mais elles s'oublient aussi vite qu'elles s'écoutent. Quant aux textes, on est loin de Shakespeare, comme le suggère le titre Call Someone : « Call someone and tell them how you feel / Beat the ground / Show it how you feel . »
« It’s a lot harder, a lot grittier. We want everyone to know who Thirteen Senses are », affirme le chanteur Will South à propos de Contact. La guitare a beau être un peu plus aggressive, le tout reste soporifique. On regrette parfois qu'il y ait trop de bruit, pas assez de simplicité, des chœurs inutiles et seulement bruyants.

Influencés par Keane, ou Colplay, à qui ils ont emprunté le producteur Danton Supple, les membres de Thirteen Senses ont encore un long chemin à parcourir avant d'égaler leurs sources d'inspiration.