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Dive Dive

Revenge Of The Mechanical Dog

Dive Dive - Revenge Of The Mechanical Dog
Chronique Album
Date de sortie : 19.03.2007
Label : Land Speed Records
3
Rédigé par Jimprofit, le 4 avril 2007
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Deux bonnes années après la parution de leur premier opus salué, à juste titre, par la critique, Dive Dive refait surface en nous gratifiant d’une timide apparition sur le devant de la scène rock britannique. En effet, Revenge Of The Mechanical Dog, finalement sorti après de nombreux atermoiements, n’a de vraiment vengeur que le titre. Et c’est finalement à l’image de la démarche musicale du groupe : hésitante, discrète et un tantinet désinvolte, voire détachée.

Bien que l’on retrouve, dans l’entrée en matière, Let The Blind Lead The Blind, les riffs torturés, pétris d’accords subtils et recherchés, n’hésitant pas à lorgner du côté indépendant, dans la rubrique acoustique, on déchante rapidement, et ce dès l’écoute du premier extrait de l’album, The Game, choix, du reste, surprenant dans la mesure où il s’agit de la chanson la plus classique et monotone, la moins représentative de l’inventivité de la formation. Ainsi sombre-t-on progressivement dans l’ennui, malgré la qualité des compositions suivantes, comme Cuts And Bruises ou Seven Of Eights, et attend-on vainement que cette musique, pourtant inspirée, qui sonne, de surcroît, juste, prenne une autre dimension, eu égard au potentiel du groupe, et finisse par nous faire vibrer.

Car, c’est à notre sens le drame de Revenge Of The Mechanical Dog : des mélodies bien troussées, à l’instar de Maybe I’m Ok et Holding Back The Broken Door, avec une voix oscillant entre Public Image Limited pour l’aspect crispant et lancinant, Placebo pour les variations mélodiques réduites à leur plus simple expression et Idlewild pour l’accent traînant vaguement exagéré, mais un certain manque de spontanéité et surtout d’émotion. Pour preuve, Talentless Fucks, d’inspiration très REMienne, où, sans être poussive, la musique manque d’éclat, de panache, et ne demande qu’à décoller, comme la plupart de celles de l’album. L’exception qui confirme la règle s’appelle Clarence Boddiker, sans conteste, le titre le plus réussi, où les lignes progressives se développent judicieusement jusqu’à l’embrasement du refrain.

En résumé, Dive Dive nous propose un album un peu étriqué qui sent l’inhibition. A l’évidence, le groupe, peut-être par manque de confiance en soi, peine à prendre son envol et s’affranchir des limites et des critères du rock conventionnel. Trop timoré, Dive Dive aurait tout intérêt à se lâcher pour donner la pleine mesure de son talent, lequel est grand. Ainsi, la formation, en réglant ses soucis de mise en œuvre de son potentiel, pourra proposer mieux qu’un album moyen, cousu de clichés, et parviendra à gommer ce goût amer de gâchis.
tracklisting
    01. Let The Blind Lead The Blind
  • 02. Game
  • 03. Cuts And Bruises
  • 04. Seven Of Eight
  • 05. Maybe I'm Ok
  • 06. Holding Back The Broken Door
  • 07. Take It It's Yours
  • 08. Talentless Fucks
  • 09. Clarence Boddiker
  • 10. Perfectly Pathetic
  • 11. This Ain't Jetplane
  • 12. Idiot Parade
titres conseillés
    Clarence Boddiker-Let The Blind Lead The Blind
notes des lecteurs
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