Chronique Album
Date de sortie : 02.07.2007
Label : Gizeh Records/Loom
Rédigé par
Fab, le 19 juillet 2007
En attendant la sortie prochaine de leur premier album, c'est une compilation de titres enregistrés durant ces cinq dernières années, Loves Are Like Empires, que Glissando a choisi de publier pour renflouer les caisses et conserver une trace de leur passé récent.
Dès les premières notes l'auditeur se voit écrasé par des ambiances synthétiques, étouffantes et claustrophobiques, construites durant plusieurs minutes à partir de boucles minimalistes. L'ambiance se veut oppressante et portée par des nappes de synthétiseur et diverses sonorités classiques ou expérimentales, mais toujours étranges et intrigantes. Le malaise que peut
provoquer une telle musique est palpable d'emblée mais aussi à double tranchant tant l'adhésion ou la répulsion peuvent être immédiats.
Bien que l'ensemble des titres ait été composé durant un large intervalle de temps, la cohésion du disque est perceptible, même si le manque de diversité et de relief de l'ensemble est tout aussi frappant. Les changements de rythmes sont inexistants et même la voix de Elly May Irving semble au diapason des instruments à travers de lentes lamentations plaintives et d'inquiétants murmures et chuchotements. Difficilement perceptibles, les textes paraissent
ainsi secondaires ou même obsolètes face aux expérimentations auxquelles se livre le duo sans se soucier de la perception extérieure que chacun pourra avoir de leur musique.
La problématique découlant des écoutes de ce Loves Are Like Empires est donc de savoir à qui destiner un tel disque, car sous ses allures de musique d'ascenseur, cette longue compilation très peu accessible et bien entendu à fortement déconseiller au grand public possèdes malgré tout quelques qualités indéniables ne devant pas être oubliées. Entre génie et platitude, chacun saura se faire son propre avis sur la question.