The Magnificents

Après avoir publié un premier album dans l'indifférence la plus totale il y a près de trois ans et assisté Mogwai tout au long de leur tournée européenne post-Mr Beast, The Magnifients reviennent cet été avec un second opus intitulé Year Of Explorers. Un disque que l'on n'hésitera pas à qualifier d'album de la maturité.

Probablement domptés et guidés par John Cummings (Mogwai) et Damian Taylor (Bjork, Unkle) à la production, les écossais nous servent avec ce second essai un disque assagi et maîtrisé sur ce nombreux points. L'aspect brouillon et répétitif que dégageaient de nombreux titres de This Is The Magnificents laisse ainsi place à des atmosphères plus mesurées tandis que les influences punk se voient ensevelies sous des ambiances pop synthétiques où les rythmiques électroniques et krautrock souvent judicieuses se révèlent intégralement au service de la créativité musicale.

La découverte de Year Of Explorers est donc indéniablement une surprise très positive, même si les « performances » vocales entendues tout au long des dix titres laissent parfois à désirer. Car si le groupe présente désormais un intérêt certain, c'est bel et bien à travers les mixtures synth-pop ou electro-punk qu'il est parvenu à maîtriser après quelques années de tâtonnements maladroits. Entre modernisme et fascination pour les 80s, le groupe rend un hommage distingué et personnel à ses idoles du passé que sont Can, Neu ou encore Kraftwerk, notamment sur le titre phare de leur dernier EP en date, Ring Ring Oo Oo, les très indie Can't Explore et Get It Boy et un titre éponyme des plus agréables.

Ne reste plus aux quatre écossais qu'à parvenir à trouver leur public, ce qui ne semble pas être, à l'heure actuelle, une mince affaire...