The Thrills

Oui, la saison estivale est presque finie. Mais pour la faire prolonger un peu et profiter du probable été indien comme il se doit, rien de tel que de se pencher sur le tout nouvel album des irlandais, californiens d’adoption, je nomme The Thrills.

Leur premier album sorti en 2003, So Much For The City, frais, ensoleillé et coloré, avait été encensé par le public, la critique et tutti quanti. Les mélodies de Big Sur ou Santa Cruz fleurant bon les années 60 et les Beach Boys en avaient fait les chouchous du moment. En 2004, Let’s Bottle Bohemia passe davantage inaperçu, quoique agrémenté de quelques perles dont Whatever Happened To Corey Haim ? ou The Irish Keep Gate Crashing. Et en ce mois de juillet pluvieux et triste sort leur troisième opus simplement intitulé Teenager.

Et hop, cet album vous fait l’effet, dès les premiers accords, d’un joli rayon de soleil émanant d’entre les nuages. Une bouffée d’air frais où tout est léger, une espèce de parenthèses, comme ce fameux morceau de chocolat, « quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ». Des guitares toutes douces, des la-la enivrants, un piano vaporeux : certes, tous les morceaux de Teenager se ressemblent un peu mais ils ont du charme à revendre, tout comme les cinq membres du groupe soit dit en passant. Une sorte d’homogénéité rassurante, on s’y sent bien dans cette adolescence-là, un brin utopique… If I could go back a teenager again, chante Conor Daisy dans la chanson titre, revivre cette époque révolue où nous étions ultra insouciant et le seul vrai problème était de savoir avec qui on irait à la boum de Caroline.

Non, Teenager est loin, très loin, d’être un album révolutionnaire. Mais oui, que cet album fait du bien à nos oreilles. The Thrills nous proposent depuis leurs débuts une sorte de rétro pop jouissive et ils le font bien, alors pourquoi changer une recette qui fait mouche? Teenager est un disque charmant qui ne fait de mal à personne, inutile donc de s’en priver.