The Dykeenies

Les premières secondes de ce Nothing Means Everything font penser à une intro déjantée de PiL interprêtée par un Johnny Lydon des grands jours. Cet état de doute et de joyeuse tension se termine très vite. The Dykeenies est un groupe qui fait de la soupe.

Leur premier single New Ideas jouait déjà avec le feu et frôlait le Bravery/Hard-Fi sans jamais basculer du côté flamboyant de la pop, il frôlait aussi l’arrogance avec un refrain qui proclamait qu’ils avaient plein de nouvelles idées. Et du coup, quand ils se ratent, on est moins indulgent.

Ce premier album trop produit est un joli gadin avec tambours, trompettes et paillettes. Il reprend tous les clichés du rock avec un gros son de guitare aux gimmicks insupportables et une technique de voix à la Popstars tellement éprouvée que nous l'avons déjà entendu cent fois, dont au moins quatre-vingt de trop.

C’est la version écossaise des Killers, mais les Killers suffisent à occuper le créneau de la power pop grand public, et une version écossaise, sans brio ni corne muse n’apporte rien. La plupart des titres sont banals, et si tous avaient été au moins du niveau de New Ideas avec son refrain multi-couche, les radios auraient tenu là un groupe efficace à défaut d'être qualitatif. Mais au final, ce groupe « saoule » là où il aurait pu se contenter d'être plaisant ou lassant. Nothing Means Everything, encore un disque qui porte bien son nom.