Christian Silva

Christian Silva est un artiste dont on dit qu’il est un condensé des Super Furry Animals, Sufjan Stevens et Radiohead. Ca promet ! Certes, ce jeune homme a beaucoup de talent, déborde d’idées, ça grouille et cela s’entend dès le premier titre qui nous subjugue, Onward : le morceau-titre de l’album démontre tout le génie de son interprète, un piano tout en délicatesse, une voix - ou plutôt des voix, tant Christian Silva réussit à passer du murmure à la déflagration sans aucun problème - et des arrangements à la Coldplay, en encore mieux. Cependant, on aime ou on déteste : c’est grandiloquent et épique (Break from the past) mais tout cela l’est peut-être un peu too much pour certains.

Ajoutons aux ressemblances mentionnées plus haut, celle du génial songwriter Baxter Dury notamment sur le splendide Not That We’d Notice, cette même élégance et cette même fausse simplicité. Ou encore celle de Divine Comedy : 88 key Alphabet, sa guitare et ses cordes discrètes, aurait très bien pu être écrite par Neil Hannon himself.

Onward est un album extraordinaire, extraordinaire de par sa sagesse et sa maturité comparé à la jeunesse de son créateur. C’est riche, superbement bien écrit et c’est loin, très loin d’être brouillon et sans dessus-dessous. Bien au contraire, Onward est maitrisé de main de maître par son chef d’orchestre qui a du talent à revendre, c’est certain. Christian Silva va, on l’espère pour lui, se faire connaître ces mois futurs et ainsi compter parmi les songwriters importants des prochaines années.