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One Night Only

Started A Fire

One Night Only - Started A Fire
Chronique Album
Date de sortie : 28.01.2008
Label : Vertigo
1
Rédigé par Jimprofit, le 2 février 2008
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Après une entrée, il y a quelques mois, dans la galaxie du rock indépendant britannique, remarquée par la presse spécialisée bien qu’illustrée par deux singles de facture plutôt moyenne, You And Me et Just For Tonight, One Night Only affiche l’ambition d’embraser les scènes de la perfide Albion et de mettre le feu aux poudres avec leur premier opus Started A Fire. Et il ne faut vraiment pas longtemps pour retrouver les accents à la fois grandiloquents, pompeux, superficiels et insipides d’une pop sirupeuse sans véritable âme.

En effet, depuis It’s About Time où le chant crispant et détaché lorgne résolument du côté de la famille Dexy’s Midnight Runners, jusqu’à Start Over, manière de bluette aux guitares mi-électriques, mi-acoustiques, toujours poussives et laborieuses et aux riffs traînants, le jeune quintette ne parvient pas à se départir d’une interprétation convenue et dénuée de toute originalité, même s’il est à noter une poignée de tentatives de sortir des sentiers battus, voire de l’impasse musicale, lesquelles se développent tous azimuts, sans réelle cohérence eu égard à l’absence d’identité de la formation.

Ainsi, Time, par exemple, en proposant une introduction plus classique, à la manière du Unsatisfied des Nine Black Alps, déçoit nos espoirs en se dégonflant rapidement comme un soufflet et bifurquant vers des harmonies mollassonnes et un refrain ennuyeux. De même, Sweet Sugar échoue lamentablement et précocement dans sa démarche de créer un climat subtil, le résultat sonnant vite faux, même si le titre, au bout du compte vide et plat, reste techniquement abouti. Las, la même fortune est réservée à, d’une part, Hide, à l’intro jazzy et à la rythmique atmosphérique et planante, un tantinet progressive, et, d’autre part, à Stay At Home, où la voix se fait encore plus lancinante et traînante jusqu’à revêtir les accents de Rick Witter, le talent en moins.

Seule composition digne de ce nom à surnager et se soustraire au naufrage collectif, He’s There, raisonnablement musclée et rythmée, sans faire preuve de la plus grande des innovations mélodiques, propose un univers qui fait référence à la poprock enlevée de The Race, malgré la présence inopportune d’un synthé éthéré et décalé, façon orgue d’église, qui nuit à l’homogénéité de la chanson. Ainsi, Started A Fire, album hybride et fourre-tout, sorte de brouet insipide où on ne peut distinguer bien souvent le refrain du couplet, échappe-t-il de justesse à la vacuité musicale et à la plus totale des indigences.
tracklisting
    01. Just For Tonight
  • 02. It's About Time
  • 03. You And Me
  • 04. He's There
  • 05. Start Over
  • 06. Time
  • 07. Stay At Home
  • 08. It's Alright
  • 09. Sweet Sugar
  • 10. Hide
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    He's There...
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