A. Human

Un bon CV comme une bonne biographie, peu importe l’expérience, ça doit tenir sur une page. Celle d’A. Human s’étale sur trois pages alors que le groupe n’existe que depuis quelques mois et qu’ils viennent de sortir leur tout premier album. Alors ses membres se sont rencontrés parce qu’ils travaillaient dans le même pub, la belle affaire. Cette musique est sensé être sexuelle… Si la masturbation est sexuelle alors oui, si cette musique est supposée être érotique, je ne veux surtout pas savoir quel genre de fantasmes ont ses protagonistes.

A l’entendre, il est vrai que le groupe pourrait avoir trente ans, tellement ces rythmiques synthétiques ont été entendues et réentendues depuis 1981. Proches des tous premiers Depeche Mode, de Wire ou d’un Soft Cell devenu dépressif, ces petits nouveaux ont pout principal fait d’arme d’avoir éveillé l’attention d’un de leur voisin. En l’occurrence, Tim Holmes de Death In Vegas, qui a décidé de produire leur album.

De cette soupe électro froide se dégage un titre, Pacey Singer, qui commence par une guitare, la voix moins gutturale (pardon pelvienne dit la bio). Avec un peu de suspens, et un peu de finesse, ça passe tout de suite mieux alors pourquoi ce morceau est-il tout seul au milieu du reste ?