Thea Gilmore

Thea Gilmore signe ici son huitième album, Liejacker. Il ravira ses fans mais ne convaincra sans doute pas les autres.

Ecouter Liejacker, le nouvel album de l’anglo-irlandaise Thea Gilmore, produit des sensations paradoxales: celle d’apprécier la voix, les mélodies, les accords de guitares, les murmures des violons, mais sans avoir envie de les écouter une nouvelle fois. On aime la voix féline de la chanteuse, mais on ne peut retenir ne serait-ce qu’une seule des chansons de l’album.
Pourtant le talent de Thea Gilmore est incontestable et incontesté. Encensée par les critiques, elle apparaît aux yeux de beaucoup comme l’une des songwriters britanniques les plus talentueuses du moment. Avec une voix qui se suffit à elle-même, proche de Jewel ou Sarah McLachlan, elle produit des morceaux qui oscillent entre rock (Roll On), folk (When I Get Back To Shore) et country, toujours empreints d’émotions, comme le titre Rosie.
La jeune artiste sait également s’entourer. Le premier titre de l’album, Old Soul est enrichi de la collaboration vocale du chanteur de The Zutons, Dave McCabe. Dans The Lower Road, c’est Joan Baez qui prête sa voix, alors que Théa Gilmore a assuré ses premières parties.
Mais malgré la beauté des textes, des mélodies, de la voix et du reste, Thea Gilmore ne parvient toujours pas à capter notre attention. Le tout manque d’unité, de corps. Sans compter que certains morceaux ralentissent inutilement le reste de l’album, comme le très long Dance in New York ou le rébarbatif Slow Journey.

"I'm looking for an old soul", déclare Thea Gilmore dans le premier titre de l'album. C'est peut-être cette âme qui fait toujours défaut à Liejacker.