The Fratellis

Difficile étape du second album pour les faux frères Fratellis qui y laissent quelques plumes, à peine deux ans après le remarqué Costello Music.


Contrairement à leur debut album, c'est la première moitié - exception faite de l'énergique My Friend John - qui paraît bien vite dispensable sur Here We Stand. Entre Shameless et son punk rock de pacotille et l'interminable A Heady Tale, c'est la déception qui prend le pas sur l'excitation de la découverte. La recette est sensiblement la même que sur Costello Music mais les ingrédients miracles ont disparu. On rabâche un peu la même chose sur près d'un quart d'heure avant que ne sonne le glam.

Car, malgré une baisse de régime sur les premiers titres, le groupe a toutefois pris la peine d'élargir davantage sa palette pop, pillant un glam soft sur le premier single Mistress Mabel et un blues survolté sur l'exquis Tell Me a Lie, ou encore renouvellant l'inévitable ballade gentillette en une oeuvre majestueuse (Babydoll).

Finalement, le souci principal de ce Here We Stand, outre le manque flagrant d'inspiration sur une bonne moitié des compositions, est sa durée. Chaque plage fait entre quatre et cinq minutes quand la moyenne de Costello Music tournait autour des deux trois minutes pour aller droit au but. Trop indigeste sur la longueur, ce second album risque ainsi de ne malheureusement pas passer l'été.