Chronique Album
Date de sortie : 09.06.2008
Label : FatCat Records/PIAS France
Rédigé par
Johan, le 30 juin 2008
The Twilight Sad reviennent en coup de vent cette année, plus pour ne pas se faire oublier que pour livrer une rafale de titres forcément mémorables.
Sur les six titres de ce mini-album, quatre si ce ne sont pas cinq sont déjà connus des adeptes du groupe écossais. And She Would Darken the Memory, Cold Days From the Birdhouse, Mapped by What Surrounded Them et Walking For Two Hours sont entièrement revus et corrigés pour l'occasion. Débranchés, désossés, ils s'éloignent davantage encore du post-rock des débuts pour se recentrer sur une acoustique illuminée, tout en conservant leurs lyrics si sombres et désabusés. On se raccroche parfois à pas grand chose comme sur la réinterprétation éthérée de Cold Days From the Birdhouse.
Les saturations électriques et roulements de tambours s'effacent au profit du chant majestueux de James Graham qui paraît s'intensifier de seconde en seconde,
dans un psychédélisme légèrement noisy, déroutant mais quasi mystique, où les compositions n'ont jamais semblées aussi fragiles et désincarnées. Here, It Never Snowed. Afterwards It Did s'évade de Fourteen Autumns & Fifteen Winters, de cette enveloppe cachetée par des guitares dissonantes, et avance sur un fil rouge instable, dans une brume à couper à la neige sur la chanson-titre qui vient renouer avec l'emphase du premier album.
Même si Here, It Never Snowed. Afterwards It Did est essentiellement du déjà-entendu, on se laisse tout de même prendre par les oreilles sans broncher. Il est plaisant de se repasser des chansons aussi inspirées dans d'autres conditions, sur d'autres structures tout aussi
solides. Sans oublier que l'album termine sa course sur une reprise de la fabuleuse Some Things Last a Long Time, à base de glockenspiel et accordéon et toujours mené de voix de maître par James Graham, formidable de justesse et d'éclat.