The Brute Chorus

Les mauvais garçons de Brute Chorus sont de retours. Après un premier album enregistré dans les conditions du live, ils rentrent un peu plus dans les chemins conventionnels en enregistrant How the Caged Bird Sings dans une salle des fêtes, mais sans public et en plusieurs prises. Derrière ce chœur de bruts épaisses, se cachent plutôt des cowboys de western spaghettis avec un sens aigu de la mélodie et de la narration.

Ces lascars empruntent autant au rock lyrique et cultivé qu’aux métalleux les plus sales, la violence et le bruit en moins. De cette musique se dégage de la classe et de la fougue. La voix profonde du chanteur, son style tendu et la référence à Lazare, personnage déjà mis en musique par Nick Cave, font forcément penser au gourou batcave venu d’Australie. Mais la section rythmique basse-batterie très saccadée, et ses accents rockabilly font également penser aux Stray Cats, les punks qui ont ressuscité le rock gominé des années 60’s américaines. Et en explorant un peu plus leur page Myspace, on n’est pas étonné de voir les Lord Auch au rang de leurs amis.

Les guitares jouent au ralenti mais cela ne les empêche en rien de rugir de manière dramatique. Comme dans les westerns, l’ambiance est très mâle. Ça sent la transpiration, la poudre (à canon), le cheval, le cuir, le sang. Dans le groupe il y a un fils de pasteur et un fils de quacker, mais ils restent tous quand même bien anglais. Quand on voit les membres du groupes se balader à l’arrière d’un énorme pick-up sur les routes de campagnes anglaises dans leur clip, on pourrait alors sourire. Jusqu’à que le chanteur attrape une énorme pioche.

Ces gars là ne plaisantent pas et sont de vrais durs, avec un album enregistré par -5°C, ils réchaufferaient un macchabée.