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Plan B

The Defamation Of Strickland Banks

Plan B - The Defamation Of Strickland Banks
Chronique Album
Date de sortie : 12.04.2010
Label : 679 Recordings
2
Rédigé par Olivier Kalousdian, le 17 décembre 2010
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Personnellement, le seul Plan B que j’ai vu cette année est sans doute également le plus attirant puisqu’il s’agit du groupe s'étant produit à Rock en Seine en août dernier et pas de la sous-culture distillée par Sony Pictures dans les salles obscures. Avant ce premier contact, jamais encore je n'avais écouté la moindre chanson de Plan B, mais j’en avais beaucoup entendu parler. On m’avait promis des affinités à la Prefab Sprout, voire à la Belle and Sebastian !

Ce jour-là il faisait beau, dans un festival toujours très agréable à vivre du fait de son emplacement et de sa programmation et je ne pouvais que passer un très bon moment et, surtout, concrétiser une belle découverte.
Moi qui anticipais la relève ouvrière de la musique britannique, Benjamin Paul Ballance Drew ayant été comparé à l’Eminem anglais, pour le meilleur et pour le pire, rapport à ses textes et sa soit disant attitude « lutte ouvrière », j’ai découvert un quartet de Jazz à l'allure cool et vêtu de costumes identiques et bien coupés, en total anachronisme avec leur passif médiatique et musical, si on se réfère au premier album. Un style vestimentaire et musical qui, de temps à autre, nous ramenait agréablement au film Absolute Begginers (Julian Temple) et à sa Bande Originale devenue culte, mais qui, ce jour-là, ne fonctionnaient pas vraiment, quelques rares titres attendus exceptés.

D’où l’importance de l'article dédié à l'album The Defamation Of Strickland Banks, réécouté dans le détail, seul et isolé, dans mon AKG. À noter car, c’est plutôt un précédent, encore un, ou pas loin de l’être dans le monde du rock, The Defamation Of Strickland Banks a été pensé pour être décliné ultérieurement en un film joué et réalisé par Benjamin Paul Ballance Drew, l’homme-orchestre « multipass » !
Cockney dans les textes, guitares acoustiques et ballades sentimentales, voix androgyne, c’est sûr, les Housemartins sont de retour ! Ce constat ne tient que le temps d’une rengaine, l’écoute de ce disque s’avérant d’une « variétude » qui joue sur les plates bandes d’un Jutin Timberlake, ne déjouant pas le concert passé. Constant dans ce style tout en se risquant parfois sur des tons et des phrasés piqués à The Streets, Plan B ne sait pas toujours réellement ni sur quel pied danser ni sur quel tempo jouer.
Benjamin Paul Ballance Drew a beau être le chouchou des charts Anglais et parfois des magazines musicaux et moins musicaux concernant ses frasques, il n'y a rien ici de réellement novateur. Même un morceau comme She Said, populaire ballade agréable et ambiguë contenant un style et un refrain sucrés à volonté, semble se finir en queue de poisson, loin des référents auxquels les médias a souvent comparé Plan B.

Dur ? Oui, peut-être. Mais c’est la rançon d’un succès qui s’est batti, peut-être bien malgré lui, sur des éloges et des critiques qu’un premier album méritait mais que ce The Defamation Of Strickland Banks fait oublier pour cause de trop grande facilité.
tracklisting
    1. Love Goes Down
  • 2. Writing's On The Wall
  • 3. Stay Too Long
  • 4. She Said
  • 5. Welcome To Hell
  • 6. Hard Times
  • 7. The Recluse
  • 8. Traded In My Cigarettes
  • 9. Prayin'
  • 10. Darkest Place
  • 11. Free
  • 12. I Know A Song
  • 13. What You Gonna Do
titres conseillés
    She Said - Writing's On The Wall
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