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Glasvegas

EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\

Glasvegas - EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\
Chronique Album
Date de sortie : 04.04.2011
Label : Columbia
35
Rédigé par Jean-Christophe Gé, le 4 avril 2011
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Arrivés, presque par hasard, à la deuxième place des charts anglais avec un premier album très spontané et d’apparence simple, Glasvegas ont choisi une voie plus conceptuelle pour EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\. Oui, avec des / et des \.

L’album commence par un texte en français extrait d’un film de la nouvelle vague, ou en tout cas l’image que s’en font les anglo-saxons. C’est le même genre d’introduction arty que celle du Fade To Grey de Visage, mais ce n’est pas de l’hymne dance cold des 80s qui suit. L’influence de ces mêmes années est belle et bien présente, parfois avec une basse relevée qui, bien remixée, pourrait trouver la piste des dance floor (The World Is Yours), mais la tendance est plutôt noisy à la Jesus And Mary Chain.
La partie heartbreak du titre est assurée par la voix. Toujours dans la complainte, c’est elle qui porte les mélodies. Autre constante du groupe, la guitare très musicale même si complètement saturée. Elle devient plus mordante par endroits, donnant le change pour l’euphoric, mais cela reste tout de même assez rare (Lots Sometimes). Ici, la rythmique pesante du duo basse/batterie retient les tentatives d’envolées et vous plombent dans votre fauteuil.

Certains riffs de guitares accompagnés de boucles électroniques aigres-douces donnent à plusieurs morceaux un côté surproduit, faisant passer ce deuxième album pour une redite du premier, mais enregistré à grands frais par un producteur qui aurait trop écouté Muse (You, Shine Like Stars). Et pourtant, le producteur c’est Flood (Depeche Mode, Nick Cave, U2...) dont on ne remettra pas en cause les oreilles.
Le choc des atmosphères, plutôt que de produire des étincelles, provoque un malaise, peut-être souhaité par le groupe, mais qui rend l’album difficile d’accès et pas plaisant pour autant. Il y a néanmoins un problème de mastering sur ce disque qui doit s’écouter très fort et surtout pas sur un simple lecteur mp3 au risque de passer à côté des subtilités de guitares, d’une partie des basses, et de l’intérêt de l'album même.

Fort du succès de son premier album, le groupe a pu se payer le luxe de rester plusieurs mois à Santa Monica pour enregistrer ce disque. Et hormis la présence de Flood aux manettes, on ne trouve pas de guest stars sur cet album, la seule invitée étant la mère de James Allan pour les parties parlée de Change. Peut-être est-ce là le signe d’un groupe ayant toujours voulu rester simple et authentique, mais qui s’est quand même un peu égaré sur le chemin de son deuxième album.
tracklisting
    01. Pain Pain, Never Again
  • 02. The World Is Yours
  • 03. You
  • 04. Shine Like Stars
  • 05. Whatever Hurts You Through The Night
  • 06. Stronger Than Dirt (Homosexuality, Pt. 2)
  • 07. Dream Dream Dreaming
  • 08. I Feel Wrong (Homosexuality, Pt. 1)
  • 09. Euphoria, Take My Hand
  • 10. Lots Sometimes
  • 11. Change
titres conseillés
    The World Is Yours - Lots Sometimes - Change
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