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The Subways

Money And Celebrity

The Subways - Money And Celebrity
Chronique Album
Date de sortie : 19.09.2011
Label : Cooking Vinyl
0.5
Rédigé par Maxime Delcourt, le 22 septembre 2011
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Les temps changent, et disons-le franchement, The Subways n’est plus une machine à faire remuer les popotins. Sans doute est-ce pour cela qu’ils célèbrent leur troisième album avec la gueule de bois. Tout aussi agité que ses prédécesseurs, Money And Celebrity ne parvient toutefois pas à surmonter les contradictions qu’il génère. Aussi fadasse que bouseux, le rock de The Subways ne dérange guère plus que les fidèles du canapé de Michel Drucker, pour qui le rock sauvage et dévergondé s’arrête à Avril Lavigne.

Nos trois musiciens, pourtant talentueux, souvenons-nous de Young For Eternity, semblent incapables de relancer la mécanique créative au moment où tout intérêt pour leur son semble disparaître. Conséquence : ils apparaissent rouillés, leurs intentions, trop formalisées pour susciter un vif regain d’attention, plongeant l’auditeur dans un état d’enlisement presque pitoyable (I Wanna Dance With You et Popdeath).
Même si les remakes ont parfois du bon, la démarche ne marche pas à chaque fois. Essoufflés, The Subways sont en train de tirer la langue. Rassurons-nous, ils n’ont pas livré leur dernier soupir. Affreux et mal peignés, ces trois branleurs ont un avantage (il en fallait bien un) de leur côté : leur rock salopé.

Avec un chant brutal, presque punk, aux antipodes des partitions de l’opéra, Billy Lunn se permet d’envisager les choses différemment et, ainsi, hausser le ton sur la fin de l’album. Down Our Street et Leave My Side le confirment, The Subways ne se limite pas non plus à la caricature dans laquelle il aime se vautrer. Hélas, trop tard !
On sait désormais que les grands albums dressent des ponts avec d’autres, développent une certaine curiosité de l’inconnue. Ici, on ne trouvera rien de tout ça. Ce qui se voulait un single (Celebrity) ressemble plus à un vulgaire plagiat de Bloc Party qu’à une quelconque recherche artistique, tant le riff de guitare emprunte sa nervosité à Like Eating Glass de la bande à Kele. On a connu mieux comme intention. Et comme si cela ne suffisait pas à nous faire comprendre que The Subways étaient, pour le coup, davantage lassants qu’antipathiques, le groupe ose les titres aux allures touche-pipi (Kiss Kiss Bang Bang). Même notre poète romantique national Franky Vincent n’y avait pensé.

Il serait temps pour The Subways d’évoluer avant de devenir une bête de foire condamné au folklore.
tracklisting
    01. It's A Party
  • 02. We Don't Need Money To Have A Good Time
  • 03. Celebrity
  • 04. I Wanna Dance With You
  • 05. Popdeath
  • 06. Like I Love You
  • 07. Money
  • 08. Kiss Kiss Bang Bang
  • 09. Down Our Street
  • 10. Rumour
  • 11. Friday
  • 12. Leave My Side
titres conseillés
    Down Our Street ; Leave My Side
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