The Music

The Last Dance est l’au revoir d’un groupe auteur d’un album hallucinant et halluciné pour son époque, intemporel quand on l’écoute encore aujourd’hui.

The Last Dance aurait dû être le second album de The Music, l’album live qui sublime un disque classique. Il n’est finalement que le quatrième (cinquième si l’on prend en compte leur compilation de singles et EPs parus l’année dernière) d’un groupe qui s’est enlisé dans une musique tantôt sans inspiration (Welcome To The North) tantôt sans ambition (Strength In Numbers), tentant de copier sa première œuvre sans jamais y parvenir entièrement. The Music sont The Music, rien d’autre.

Welcome To The North et Strength In Numbers n’existent pas, ou presque, sur ce live d’adieu, dévoilant tous deux deux de leurs meilleurs titres disséminés entre les tubes incontestables de The Music. Quatre titres qui, hélas, font pâle figure et auraient dû laisser leur place à un Float ou un Disco qui ne figurent pas sur The Last Dance. Au final, The Music auraient pu et dû sortir The Music version live, un geste qui aurait été bien plus symbolique et révélateur du constat que de nombreuses personnes se font de la discographie du groupe, dont le groupe lui-même, comme l'atteste la pochette du disque.

Car The Music n’avouent ici qu’à demi-note qu’ils n’ont fait qu’un seul et unique album, leur premier, condensé éponyme de leur musique et, surtout, de la musique d’une génération. Les quelques chansons intruses ne sont ici que pour faire croire qu’ils ont su créer autre chose durant leur carrière. Certes, Strength in Numbers est réussi et Welcome to the North possède ses moments, mais ils ne sont rien comparés aux dix compositions parfaites de The Music.

Pour plus d’impact, The Music auraient dû s’arrêter après la sortie de leur premier disque, façon Sex Pistols, au lieu d’essayer de raviver une flamme dont le flambeau a depuis été repris et magnifié par de nombreux groupes depuis. The Music auraient dû comprendre qu’ils avaient créé là une œuvre si puissante qu’elle a inspiré ses contemporains et fait évoluer d’un pas la musique anglaise. Une fois cela accompli, le reste, aussi bon soit-il (Strength In Numbers en tête), ne pouvait être que futilité.

The Music est mort. Vive The Music.