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The Vaccines

Come Of Age

The Vaccines - Come Of Age
Chronique Album
Date de sortie : 03.09.2012
Label : Columbia
35
Rédigé par François Freundlich, le 1er septembre 2012
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Sensation fracassante de l’année passée avec un premier effort qui avait atteint des sommets dans les charts britanniques, The Vaccines se frottent à la dure tâche du second album. Come Of Age paraît donc peu de temps après que les londoniens aient écumé tous les après-midi des plus grands festivals européens. Bien sûr, leurs compositions très directes ne nécessitent pas des années de production, alors qu’attendre des Vaccines en cette rentrée 2012 ?

Dans une réelle continuité, les morceaux de ce nouveau disque restent en tête dès la première écoute à l’image du lot de tubes que contenait leur première livraison. On se surprendra à chanter les refrains souvent répétés bon nombre de fois, se collant au cerveau à l’image de l’efficace Teenage Icon. Il suffit de lui seul pour s’imaginer de nonchalantes anglaises remuer leurs arrière-trains dans un bas club londonien en acclamant ces icônes naissantes.
Les quatre premiers morceaux sont ainsi imparabless. La formule n’a pas changé, déployant une pop énergique et dansante munie de guitares estivales tantôt énervées, tantôt plus calmes. Ces deux types de compositions alternent sur l’ensemble de l’album. On retrouve le tempo plus lent d’un Post Break-Up Sex sur I Always Knew et ses chœurs rétro aux accords attachants, déjà entendus bon nombre de fois dans les tubes du passé. Il en résulte que cet album est beaucoup plus influencé et ne s’en cache pas. La voix de Justin Young évolue bien plus en profondeur et en maturité, donnant parfois l’impression de prendre une texture assez différente depuis l’an dernier, ou même entre les morceaux. Elle se révèle même très fortement marquée par celle de Julian Casablancas dans son aspect monocorde et son urgence. La guitare est elle-même très Strokesienne dès l’ouverture sur No Hope.

Malgré ces influences extrêmement marquées, la fraicheur se fait toujours sentir sur la première partie de l’album. Entre l’énergie d’une brit-pop immédiate et la mélancolie adolescente de chœurs flirtant avec les aiguës, The Vaccines aimeraient peut-être qu’on les prenne pour des bad boys si on en croit la pochette ou certains énervements. Ils osent un riff un peu plus saignant sur la réussie Bad Mood. Mais en écoutant ces textes lorgnant toujours vers des histoires de cœurs larmoyantes, on ne peut que les imaginer comme de bons garçons. Après la basse dansante de Ghost Town qui pourra facilement enflammer un public de festival, le milieu et la fin de l’album sont en demi-teinte. Entre Aftershave Ocean et son titre frisant le ridicule répété des dizaines de fois et Weirdo, qui essaye de nous faire comprendre que Justin n'est pas “a Creep“, on sent l’ennui poindre. Après le dernier sursaut Bad Mood, on restera sur la bonne impression du début car après tout, on ne s’attendait pas vraiment à l’album parfait. Le groupe s’essaye même ici à un morceau de clôture plus rêveur et flottant mais ça n’est vraiment pas ce qu’ils savent faire de mieux.

The Vaccines rendent une copie honnête mais inégale avec son lot de tubes attendus, efficaces dans leur simplicité. Bien sûr, ils singent parfois bon nombre de morceaux existants ainsi que le son de The Strokes mais on ne peut que leur pardonner en écoutant No Hope ou Teenage Icon.
tracklisting
    01. No Hope
  • 02. I Always Knew
  • 03. Teenage Icon
  • 04. All In Vain
  • 05. Ghost Town
  • 06. Aftershave Ocean
  • 07. Weirdo
  • 08. Bad Mood
  • 09. Change Of Heart pt.2.
  • 10. I Wish I Was A Girl
  • 11. Lonely World
titres conseillés
    Teenage Icon, No Hope, Ghost Town
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