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Spector

Enjoy It While It Lasts

Spector - Enjoy It While It Lasts
Chronique Album
Date de sortie : 13.08.2012
Label : Fiction Records
25
Rédigé par Amandine, le 7 septembre 2012
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Les tendances musicales sont cycliques, c'est un fait, on ne vous apprend rien. Si l'impression ambiante des derniers mois tournait plus autour du kitsch des années 80 version 2.0, Spector, contrairement au look Buddy Holly - lunettes en cul de bouteille - cheveux gominés et raie sur le côté du chanteur, se rabat plus sur un phénomène bien plus récent paru en Grande-Bretagne il y a de cela une dizaine d'années et le moins que l'on puisse dire, c'est que le parallèle est flagrant.

Le quintet londonien, propulsé sur le devant de la scène notamment grâce aux premières parties de Florence And The Machine, avait attiré l'attention grâce à ses singles frais et dansants et beaucoup attendaient le long format avec impatience, histoire de constater si la spontanéité du style pouvait tenir la longueur.
Tout commence donc plutôt bien avec ce True Love (For Now) ; n'ayant pas la prétention de révolutionner l'histoire de la musique, le morceau est entraînant, immédiat, parfait pour une fin d'été. Chevy Thunder, qui lui fait suite, est tout aussi accrocheur, notamment avec ses gimmmicks, ses « Oooh ooh » et « Aaah aaahh » à tout va. Néanmoins, comme on a déjà pu le lire dans beaucoup de papiers, la référence à des formations telles que The Killers ou Kaiser Chiefs est inévitable. Spector, dans leur volonté de sortir un album entièrement composé de pop songs, sont tombés dans le travers de la facilité en singeant leurs aînés. Si l'Angleterre, au début des années 2000, s'était vue envahie par ces groupes (dont certains auront eu un succès aussi court que n'avait pu l'être leur unique album) uniformisés, il semble que Spector veuillent remettre cette mode au goût du jour, à cette différence près que le contexte musical actuel est bien différent de celui de l'époque.

Les collaborations avec Tom Vek ou encore Trevor Horn (Frankie Goes To Hollywood, Belle & Sebastian) permettent à Enjoy It While It Lasts de captiver, dans un premier temps, l'auditeur, notamment sur les titres les plus rythmés. Cependant, le choix d'insérer des plages plus lentes (Grey Shirt And Tie ou encore Lay Now) ne semble pas être le plus judicieux car le résultat est d'emblée beaucoup moins intéressant. Arrivé à la fin de l'album, on se lasse du concept, on commence à confondre tous les titres et on se dit que tout cela a franchement le goût de réchauffé.

Pour les nostalgiques de l'Angleterre du début des années 2000, Enjoy It While It Lasts est parfait pour cette rentrée. Un conseil : prenez ces quelques titres pour ce qu'ils sont, sans chercher à réfléchir : de la bonne humeur en boîte, rien de bien cérébral qui restera dans les annales mais quelques dizaines de minutes de réjouissances.
Malgré tout, on peut se demander si Spector ne se limitent pas à leur charismatique chanteur, Fred Macpherson, le problème étant que, sur disque, il devient difficile de juger de son potentiel d'attraction, ce qui nous laisse donc avec un avis mitigé à la fin de ce premier jet.
tracklisting
    01. True Love (For Now)
  • 02. Chevy Thunder
  • 03. Grey Shirt and Tie
  • 04. Twenty Nothing
  • 05. Friday Night, Don't Ever Let It Ends
  • 06. Lay Now
  • 07. Upset Boulevard
  • 08. No Adventure
  • 09. What You Wanted
  • 10. Celestine
  • 11. Grim Reefer
  • 12. Never Fade Away
titres conseillés
    True Love (For Now), Celestine
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