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Eva Petersen

Emerald Green Eyes

Eva Petersen - Emerald Green Eyes
Chronique Album
Date de sortie : 26.11.2012
Label : Porcupine Records
35
Rédigé par Fab, le 23 décembre 2012
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De l'éphémère carrière de The Little Flames, séparés depuis mai 2007 en raison de divergences musicales, on ne se souvient aujourd'hui que d'une poignée de singles de qualité, de la sortie avortée d'un premier album pourtant enregistré, mais aussi et surtout d'un guitariste, Miles Kane, dont la carrière a par la suite décollé au sein de The Rascals puis en solo. Aujourd'hui, c'est au tour de la voix féminine de la regrettée formation de Liverpool, Eva Petersen, de prendre son envol.

Sept années ont ainsi été nécessaires pour voir la chanteuse aux origines scandinaves sortir son premier effort solo, Emerald Green Eyes. Sept années passées à expérimenter, se chercher, dévoiler de temps à autres quelques démos ou titres prometteurs mais sans lendemains. Aujourd'hui, après avoir été un temps épaulée par Will Sergeant, guitariste d'Echo & The Bunnymen, pour produire le disque, la brune aux yeux émeraudes livre sept titres de sa composition ainsi qu'une reprise de The Velvet Underground, Femme Fatale.
Se revendiquant d'Ennio Morricone, Os Mutantes, Siouxsie Sioux mais aussi Can, Daft Punk et Air, l'anglaise dévoile un univers au sein duquel se mêlent et s'affrontent influences des décennies passées et aspirations plus modernes à base de sonorités électroniques. L'alliage de ces différentes composantes peut surprendre, voire déstabiliser, au premier abord à travers Jewelled Moon, mais au fil des titres, un équilibre semble se construire et s'imposer à l'auditeur sous le charme d'une voix profonde et toute aussi singulière qu'à ses débuts.

Si la qualité des chansons figurant sur cet Emerald Green Eyes peut sembler inégale, notamment durant une seconde moitié à l'intérêt moindre, la voix reste le premier atout dont la belle joue pour mener à bien sa campagne de persuasion. Parfois douce, souvent envoûtante et pénétrante, elle ne laisse que très rarement insensible avec une empreinte si imposante. La dualité se dégageant des écoutes tend malgré tout parfois à compliquer l’enchaînement des huit titres. De Jewelled Moon, marquée par l'électronique, à Melody, ballade finale James Bondienne d'excellente facture, en passant par le plus rock Too Late For Tears, la pop 60s de Little White Lies ou Emerald Green Eyes et sa batterie militaire et son ambiance rétro-futuriste, chaque titre transpire ici une personnalité lui étant propre. D'un intérêt moindre, la reprise Femme Fatale ne convainc guère tandis que Don't Be Shy est trop lisse pour toucher sa cible.

Ce premier album d'Eva Petersen ne manque ni de charme ni d'une personnalité propre. On regrettera malgré tout le faible nombre de titres et une poignée de chansons peu marquantes, alors que d'autres sont assurément à même de donner à la liverpuldienne l'opportunité de se faire un nom à l'avenir.
tracklisting
    01. Jewelled Moon
  • 02. Too Late For Tears
  • 03. Little White Lies
  • 04. Emerald Green Eyes
  • 05. Femme Fatale
  • 06. Don't Be Shy
  • 07. Sunday Love Affair
  • 08. Melody
titres conseillés
    Emerald Green Eyes - Jewelled Moon
notes des lecteurs