Mazes

Pas vraiment connus dans nos contrées, Mazes reviennent pourtant avec un troisième disque, présenté sous forme de mini-album de dix titres aussi courts qu’efficaces, dans lesquels le groupe anglais y brasse tout son amour pour la noisy-pop.

Comme à son habitude, la guitare est une fois de plus reine à travers ces nouvelles chansons, qu’elle serve à donner une énergie rock (Hayfever Wrisband), des ambiances plus down-tempo (Cicada) ou une pop légèrement électrique (Donovan). A la manière d’un Pavement en un peu plus abrasif, le groupe parvient à accoucher de mélodies accrocheuses tout en cultivant une production rêche et brute et des sonorités légèrement noisy, comme en témoignent par exemple les notes tordues de Higgs Boson et de Sandgrow.

Le groupe apparait aussi habile dans sa manière d’amener de la tension et de l’énergie, en jouant notamment sur les effets de boucles et de répétitions de notes (Notes Between F E ou de Organ Harvest ou Purrr Out, belle esquisse de kautrock à la batterie).

Un groupe qui, certes, ne surclassera pas ses ainés ni ne révolutionnera la noisy-pop moderne, mais qui maîtrise très bien la recette guitare-basse-batterie. Et c’est déjà un atout de taille.