logo SOV

Happyness

Weird Little Birthday

Happyness - Weird Little Birthday
Chronique Album
Date de sortie : 16.06.2014
Label : Weird Smiling
35
Rédigé par Johan, le 26 juillet 2014
Bookmark and Share
Fortement inspiré de l'indie rock US, Happyness est un croisement bâtard entre Sparklehorse et Deerhunter, parsemé de quelques relents electro à la Ozma – pour qui se souvient d'Ozma !

Weird Little Birthday débute sur Baby, Jesus (Jelly Boy) et Naked Patients, deux titres dream pop qui ne paient pas de mine mais ont le mérite de poser l'ambiance lo-fi qui se déploie tout au long du disque, aussi bien sur les plages dream pop que celles plus rock et débridées.
Benji Compston, chanteur et guitariste du trio, pose sa voix apaisée sur les arrangements, sans les masquer et en laissant de l'espace aux instruments. Les compositions prennent dès lors de l'épaisseur, faisant parfois parler l'électricité mais aussi l'électronique, subtile et bien trop rare (Naked Patients, Great Minds Think Alike, All Brains Taste The Same).

Le lo-fi prend tout son sens sur les quelques plages garage rock à la Titus Andronicus et No Age, qui tranchent avec le reste de l'album, démontrant de la diversité musicale du trio anglais. La noise pop de Anything I Do Is All Right offre une progression forte et inébranlable sur deux minutes où l'on ne peut difficilement s'ennuyer tant les arrangements défilent sans qu'on ait le temps de se les approprier.
L'approche décomplexée de la minute Refrigerate Her permet, elle, de relâcher la pression entre le Deerhunter-esque Orange Luz et un Pumpkin Noir à la dream pop éthérée. Le groupe se veut d'ailleurs tout aussi intéressant lorsqu'il nous embarque sur des chansons moins primaires, plus psyché, à l'image d'Orange Luz ou encore It's On You sur laquelle vient se greffer une voix féminine accompagnant celle de Benji Compston pour un résultat des plus entraînants.

La seconde moitié de Weird Little Birthday, quant à elle, perd en variété ce qu'elle gagne en complexité. L'étonnante Weird Little Birthday Girl, longue de neuf minutes, prend le temps d'instaurer une atmosphère, de ses accords répétitifs et minutieux à la longue instrumentation finale, en passant par le chant doux mais pénétrant du frontman.
Les derniers morceaux de l'album mettent en avant l'aspect fuzzy pop, indéniablement une des forces de Happyness, autant dans les mélodies que la voix du chanteur, qu'elle se fasse tremblante et éraflée sur les éloquentes Lofts et Regan's Lost Weekend (Porno Queen) ou même radieuse sur la pétillante Leave The Party.

Petit frère intenable de Wilco, Happyness sort un debut album qui ne révolutionne clairement pas la musique mais se veut de suite attachant et familier, parfait pour nous accompagner durant les vacances d'été.
tracklisting
    01. Baby, Jesus (Jelly Boy)
  • 02. Naked Patients
  • 03. Great Minds Think Alike, All Brains Taste The Same
  • 04. Orange Luz
  • 05. Refrigerate Her
  • 06. Pumpkin Noir
  • 07. Anything I Do Is All Right
  • 08. Weird Little Birthday Girl
  • 09. It's On You
  • 10. Regan's Lost Weekend (Porno Queen)
  • 11. Leave The Party
  • 12. Lofts
  • 13. Monkey In The City
titres conseillés
    Orange Luz, Naked Patients, Anything I Do Is All Right, Lofts
notes des lecteurs
Du même artiste