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Fryars

Power

Fryars - Power
Chronique Album
Date de sortie : 17.11.2014
Label : Fiction Records
25
Rédigé par Mélodie, le 6 décembre 2014
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Fryars est le projet solo de Benjamin Garrett, londonien de vingt-qautre ans, multipliant les cordes à son arc, tour à tour interprète, compositeur, et producteur. En somme, Fryars est un artiste de talent, chose qu'il a prouvée ces dernières années.

Il y a de cela cinq ans, l'anglais sortait son premier album, Dark Young Hearts, aux accents pop teintés de new wave 100% british. S'ensuit une longue pause de quelques années dûe à des problèmes de label, nourrie seulement de quelques EPs qui n'ont fait qu'allécher les fans, en attente d'un nouvel album. En 2012, la tension monte d'un cran avec la sortie de Love So Cold et On Your Own acclamés par la critique.
Aujourd'hui, FrYars a depuis signé chez Fiction Records et sort enfin son deuxième album, Power.

Il est toujours très difficile de décrire la musique de cet autodidacte anglais. Il mélange plusieurs genres et ne respecte aucune règle, jouant simplement la musique qui lui plait. Son électro-pop intimiste flirte avec le R'n'B, ou parfois avec la pop ou la folk. On est prêt à parier que Ben Garrett n'aime pas les étiquettes et cherche à déstabiliser son public. Power est donc un album tout en couleurs, difficile à appréhender. C'est d'abord un album long de seize pistes, dont cinq sont des interludes musicaux. Ces mini-pistes sont autant de transitions entre les chansons qui laissent à penser que Fryars a vu une certaine logique dans l'ordre de son tracklisting.
Il veut nous raconter une histoire. Deux de ces interludes sont d'ailleurs de cours dialogues qu'il a intitulés tout simplement (Dialogue 1) et (Dialogue 2). « Power est la bande originale d'un film qui n'existe pas. Basé sur un script que j'ai écrit pour l'enregistrement il y a quelques année, je voulais que chaque morceau se joue à un moment et un endroit différent » a-t-il dit. Fryars façonne des mélodies électro-pop aériennes et intimistes, toutes en contraste. On Your Own - l'une des plus belles chansons de Power - en est le parfait exemple. A l'heure où les ordinateurs dominent notre quotidien, la voix de Ben Garrett se trouve légèrement modifiée pour lui donner une apparence plus électronique. Ce petit effet se retrouve sur la grande majorité des chansons (In My Arms, Love So Cold, Sequoia).

Mais l'anglais abandonne parfois ses atouts électroniques et se laisse écouter de la plus simple des manières. Il en résulte des pépites épurées comme The Power et Thing of Beauty. Ces deux chansons dénotent complètement avec le reste de l'album. Alors qu'on pensait le disque très électronique, Fryars nous déroute en montrant une toute autre facette plus douce et classique. Les surprises ne s'arrêtent pas là. Toujours dans cette volonté de brouiller les pistes, Benjamin Garrett surprend avec des sonorités asiatiques (China Voyage), un titre parfait pour le dancefloor (Cool Like Me) et même une petite touche R'n'B (Prettiest Ones Fly Highest).

Power est certes un album déroutant qui part dans tous les sens, mais la qualité de la plupart des titres laisse un goût délicieux sur la langue.
tracklisting
    1. (Power Up)
  • 2. On Your Own
  • 3. In My Arms
  • 4. Don't Make It Hard On Yourself
  • 5. Love So Cold
  • 6. Prettiest Ones Fly Highest
  • 7. (Dialogue1)
  • 8. China VOyage
  • 9. Sequoia
  • 10. Can't Stop Loving You
  • 11. The Power
  • 12. (Dialogue 2°
  • 13. Thing Of Beauty
  • 14. (Tide You Over)
  • 15. Cool Like Me
  • 16. (Over And Out)
titres conseillés
    The Power, On Your Own, Thing Of Beauty
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