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Black Rivers

Black Rivers

Black Rivers - Black Rivers
Chronique Album
Date de sortie : 16.02.2015
Label : Ignition Records
4
Rédigé par Emmanuel Stranadica, le 14 février 2015
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Le groupe Doves est-il mort ? Après l'escapade en solo de Jimi Goodwin l'année dernière, c'est au tour des deux frangins Williams, Jez et Andy, de s'élancer sans le chanteur de la formation mancunienne, dans un projet intitulé Black Rivers. Si nous avions été très déçus par les compositions du leader de Doves en solo, nous attendions avec beaucoup d'espoir une réponse musicale de qualité de la part des deux-tiers restants du groupe de Manchester.

L'album démarre d'une manière plutôt agréable avec un Diamond Days dans un esprit musical de pop très dovesienne. Certes, la voix de Jez Williams n'est pas aussi passionnante que celle de Jimi Goodwin, le côté un peu nasillard peut parfois même un peu fatiguer mais on ne perd pas au change par rapport à Odludek, l'opus en demi-teinte du leader de Doves, au contraire même. Andy Williams vient quand à lui poser sa voix à deux reprises au cours de ces trente-neuf minutes et s'en sort avec plus que les honneurs; sur le joliment électronique The Ship d'abord, puis sur la ballade downtempo The Forest. On en vient presque à regretter que celui-ci n'ait pas davantage persévéré sur les autres compositions de Black Rivers; d'autant qu'une bonne partie des compositions n'est ni plus ni moins qu'instrumentale. Mais ne boudons pas notre plaisir, car ce disque contient quelques pépites qui à elles seules valent sérieusement le déplacement.

C'est, notamment, le cas de Voyager 1, petite perle pop scintillante et ravissante qui mériterait tout bonnement de sortir en single. D'ailleurs le fantôme de Doves rôde véritablement tout au long de cette chanson, tout comme dans Age Of Innoncence, même si aucun des deux frères Williams ne s'acquittera de la partie vocale de cette dernière. On ne peut d'ailleurs que regretter le fait que la formation ne soit pas au complet pour l'interpréter. Malgré son côté très accrocheur, la composition aurait davantage gagnée en puissance si celle-ci n'était pas restée instrumentale. On imagine donc aisément que la paire mancunienne manque un tant soit peu de confiance en elle pour ne pas davantage oser s'engager dans les parties vocales. On les comprend toutefois et on ne leur en tiendra pas rigueur, surtout au vu de la qualité des deux dernières compositions du disque; l'impeccable Coral Sea tout d'abord, puis la superbe et intimiste Deep Rivers Run Quiet.

Alors, bien sûr, on se dit que Black Rivers ne fera jamais aussi bien que Doves sans son tiers manquant, mais on se contentera très aisément en ce début d'année d'un disque aussi inattendu et particulièrement plaisant. L'exercice périlleux du premier album a été réussi avec brio et au-delà d'un hypothétique, même si terriblement souhaité, retour du groupe de Manchester au grand complet, espérons que les deux frères Williams auront la bonne idée de persévérer et de prolonger l'aventure Black Rivers.
tracklisting
    01. Diamond Days
  • 02. The Ship
  • 03. The Forest
  • 04. Harbour Lights
  • 05. Voyager 1
  • 06. Beyond The Pines
  • 07. Wind That Shakes The Barley
  • 08. Age Of Innocence
  • 09. Coral Sea
  • 10. Deep Rivers Run Quiet
titres conseillés
    Voyager 1 - Age Of Innocence - The Ship
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