Chronique Album
Date de sortie : 23.02.2015
Label : Sonic Cathedral
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 16 février 2015
La pochette, le nom du groupe et le titre de l'album de Spectres sont les trois coups de semonce : je ne vais pas vous parler de pop, et oui, ça va faire mal. Commencez par écouter Sink, le morceau le plus rythmé de l'album, et vous verrez que nous sommes loin de la violence du Métal, mais pas loin de la noyade. La noyade en salle de bain avec des méchants qui vous plongent la tête dans l'eau et vous laissent quelques instants de répit pour que vous leur confiiez vos secrets.
Il serait étonnant d'appeler Dying son premier album si on ne s'appelait pas Spectres. En effet, si vivre c'est mourir un peu, pour ce groupe mourir c'est naitre un peu. Le ton est donné, et les gros coups de basses sont comme des coups dans les côtes alors que vous êtes à terre en train de vous noyer dans une flaque d'eau. De leurs côtés, les guitares sont bien trop fortes pour faire penser à la fraiseuse du dentiste ! C'est bien au marteau-piqueur que le quatuor de Bristol attaque votre mâchoire.
Des marteaux-piqueurs j'en ai déjà entendu en bas de chez moi ou sur les disques d'Einstürzende Neubauten, mais ceux-ci sont vraiment vicieux et ont six cordes. Et quand la tempête sera passée, ne vous attendez pas à entrer au paradis du rock noisy après un passage de sept minutes dans This Purgatory. A côté de ces fous furieux, les pionniers du genre The Jesus & Mary Chain ou My Bloody Valentines passent pour de doux rêveurs romantiques.
Originaire d'un village du Devon, où son bruit passait assez mal, le groupe s'est installé à Bristol. Voilà donc un autre album d'une profonde noirceur à voir la nuit dans cette cité. Dying ira rejoindre dans votre discothèque Third de Portishead, Heligoland de Massive Attack ou Maxinquaye de Tricky.