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To Kill A King

To Kill A King

To Kill A King - To Kill A King
Chronique Album
Date de sortie : 02.03.2015
Label : Xtra Mile Recordings
4
Rédigé par Johan, le 5 mars 2015
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Notre première rencontre avec To Kill A King a eu lieu l'année dernière, dans le parc de Saint-Cloud. Le quintet, composé de Ralph Pelleymounter (chant, guitare), Grant McNeill (guitare électrique), Ben Jackson (synthés), Josh Platman (basse) et Josh Taffel (batterie), a su séduire le public de Rock en Seine 2014 avec sa musique et son énergie.
Débarquant avec un second album éponyme, To Kill A King poursuivent dans la continuité de leur premier, Cannibals With Cutlery, tout en réussissant à renouveler et approfondir son univers musical, n'hésitant pas à flirter avec le blues (Good Times, Today), la soul (World of Joy) et la pop expérimentale disséminée de-ci de-là tout au long du disque.

Compare Scars débute sur de la folk posée, proche d'un Frightened Rabbit ou Mumford & Sons. Quarante-cinq secondes plus tard, le clavier si distinctif et omniprésent des compositions de To Kill A King fait son entrée sur scène pour conduire le titre sur un terrain déjà bien connu des connaisseurs du groupe. Entraînant et léger, Compare Scars n'a rien de grandiose mais fait clairement le job, nous emmenant sur du déjà entendu avant que la formation de Leeds nous dévoile ensuite leur orientation musicale.
Love Is Not Control mêle ainsi aussitôt après la pop anglaise à une musicalité tribale, pour terminer finalement sur un punk rock light à la Fratellis. Plus loin, Oh My Love (No Intro Hits) emmène Alt-J dans de la folk américaine à la Timber Timbre avant d'amener une touche baroque en milieu de course avec un orchestre tout bonnement somptueux qui se révèle progressivement, le tout finissant sur une orgie auditive folle. Une composition comme on aimerait en entendre plus souvent !



To Kill A King délaisse donc quelque peu le rock décomplexé qui ressortait un peu trop de Cannibals With Cutlery pour dévoiler des compositions plus atypiques et ambitieuses, à l'image de Oh My Love (No Intro Hits) ou encore Friends, où le chant à mi-chemin entre Joe Newman et Antony Hegarty crée un charmant décalage avec les riffs de guitare du refrain.
Toutefois, quelques titres, tels que School Yard et Compare Scars, débutent sur une folk sobre et délicate avant de dériver sur des arrangements rock à tendance electro moins intéressants. Ralph Pelleymounter possède une voix tellement profonde que l'on en vient à regretter que le groupe ne soit pas exclusif à la folk (on veut davantage de MLGLDLM-like, splendide ballade à deux voix dépouillée de tout artifice) ou à une pop expérimentale façon Alt-J tant les titres les plus rock s'avèrent nettement moins intéressants.

Malgré ces quelques défauts – qui sont davantage des regrets –, To Kill A King est clairement un album à mettre entre toutes les oreilles. Marchant dans les pas imposants d'Alt-J, To Kill A King, tout en n'ayant pas tué le roi, n'est cependant pas loin d'en partager le trône.
tracklisting
    01. Compare Scars
  • 02. Love Is Not Control
  • 03. Oh My Love (No Intro Hits)
  • 04. Friends
  • 05. The Chancer
  • 06. School Yard
  • 07. Good Times
  • 08. MLGLDLM
  • 09. GAAP
  • 10. World Of Joy
  • 11. Today
titres conseillés
    Oh My Love (No Intro Hits), MLGLDLM, Good Times
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