J’ai le plaisir de vous présenter un disque tout en progressions et en surprises au fil de ses morceaux et des écoutes. Le premier essai solo de
Malcom Middleton m’avait déçu et presque ennuyé. A nouveau échappé d’
Arab Strap, son nouveau disque commence doucement en enchaînant des morceaux de factures si différentes qu’ils semblent échappés d’une compilation de titres rejetés.
Mais dès la troisième chanson on réalise avec bonheur que c’est plus que l’album solo d’un membre évadé d’
Arab Strap, c’est un projet qui lui tient à cœur entouré par ses amis et ses compagnons de label: deux
Mogwai, un
Delgados, son complice
Aidan Moffat d’Arab Strap…
Ce voyage à travers la forêt commence sur un ton naïf à la
Belle & Sebastian. Il prend très vite une tournure plus romantique sur un ton de crooner à la
Nick Cave. Dès le troisième morceau l’auditeur vient se percuter contre un mur de guitares électriques. A partir de là ,
Into the woods est une collection de surprises. Sur
Modest Bear, une boucle de synthé, presque guillerette, donne le rythme, une demoiselle vient doubler le refrain, le résultat est puissant et se retrouve très justement choisi comme premier single.
Le
Monday night nothing qui suit est dans le plus pur style
Arab Strap. Il commence tristement et lourdement avec juste une guitare acoustique et un chant désabusé, post-gueule de bois. Mais même dans ces instants les plus classiques, le titre est secoué par un refrain puissant et folklorique qui sent l’Ecosse humide de
Malcom Middleton.
Si l’été se révèle aussi chaud qu’il le promet, c’est le genre de CD qu’il faudra absolument se procurer pour se rafraîchir le caractère. En attendant bien sûr le sixième album des Arab Strap qui après deux escapades aussi réussies et variées (lire aussi la chronique de
Lucky Pierre sur SOV) devraient être aussi surprenant.