Echo & The Bunnymen

Si cet album n'était pas signé Echo & The Bunnymen, je crierai au plagiat tant il ressemble à... un album d'Echo & The Bunnymen. Passé ce constat simple, venons-en à la question suivante : faut-il écouter ce disque ou les précédents opus du groupe ? Si vous êtes fans d'Echo, oui bien entendu, et sinon, pas forcément, car il manque au moins à ce disque un ou plusieurs tubes.

Dans mon imaginaire, la Sibérie est une vaste steppe glacée et apparemment c'est aussi le cas dans celui du groupe. Malheureusement rien ne s'échappe de Siberia. Après huit albums, c'est forcément décevant de n'y trouver que les bonnes recettes brevetées d'Echo and The Bunnymen pour une pop romantique et entraînante comme la ballade d'un marin alcoolique et dépressif.

Dans ses dernières interviews, Ian McCulloch balance. Il est acide et arrogant. Aucune de ces émotions ne transparaissent malheureusement pas dans sa musique, il ferait mieux d'ouvrir sa gueule en studio plutôt que dans la presse. Cet album n'est pas celui d'un vieux groupe qui règle ses comptes. Cette exercice plein de ressentiments et de frustrations accumulées peut pourtant très bien se réussir comme l'a prouvé Morrissey et son You Are The Quarry l'an passé.

Alors, si l'automne vous donne envie de vous réfugier dans une bonbonnière un peu mièvre, courrez plutôt vers Keane et Coldplay, ou pour plus d'authenticité, vers un vieil Echo, mais pas celui-ci.