Bell X1

Quatre mois après la sortie de l'album dans leurs contrées irlandaises, Bell X1 s'attaquent maintenant au reste de l'Europe. Si Flock est déjà un carton au pays de la Guinness, cela risque de s'avérer plus compliqué au Royaume-Uni ou en France.

Méconnus, voire même quasiment anonymes chez nous, les ex-compères de Damien Rice au sein du groupe Juniper, ont un sacré défi à relever avec ce 3ème album. Le précédent avait en effet déçu par rapport à leurs performances live.

Flock démarre fort avec Reacharound : guitares acérées, voix impeccable. Cette bonne introduction nous laisse imaginer une suite des plus réjouissantes. Le premier single Flame vient ensuite. Si les chœurs du refrain nous enchantent, le reste du morceau est peu construit et assez banal. Après un petit titre pop assez pauvre (Rocky Took A Lover), on trouve He Said She Said qui rend bien compte du potentiel sous-exploité du groupe. A l'instar de Flame, il contient un beau refrain mais manque de suite dans les idées. L'influence commerciale de Muse s'y fait grandement sentir.
Et ensuite, Flock devient beaucoup plus calme et plutôt insignifiant : les mélodies n'accrochent pas l'oreille et la voix de Paul Noonan est certes plus langoureuse mais sans saveur. Tous les morceaux sont calqués sur le même modèle. Si Just Like Mr Benn arrive à susciter une légère émotion, ce n'est pas suffisant pour tenir l'auditeur en haleine jusqu'au bout. Les derniers titres sont d’ailleurs bien trop longs.

Cet album est en fait difficile à cerner : le début, dans le registre des guitares à la Talking Heads, est plutôt bon mais la suite, beaucoup plus pop, a du mal à convaincre. On est loin de la qualité de Coldplay ou de Travis.

Après deux albums qui n'avaient déjà pas réussi à sortir du lot, ce 3ème opus ne devrait pas non plus marquer les esprits. Malgré un certain talent d'écriture, Bell X1 n'arrive pas à concrétiser sur la longueur d'un album.