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James Dean Bradfield

The Great Western

James Dean Bradfield - The Great Western
Chronique Album
Date de sortie : 24.07.2006
Label : Columbia Records
4
Rédigé par Jimprofit, le 7 août 2006
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Mettant à profit les deux années sabbatiques que s’est accordées son groupe emblématique et désormais quasiment mythique, le leader discret et modeste des Manic Street Preachers nous offre sa vision du monde dans un premier opus intimiste et personnel. Et The Great Western n’est pas seulement un florilège de mélodies abouties et travaillées mais propose, en outre, de la part de l’un des deux compositeurs du groupe, une véritable écriture des textes des morceaux.

Ce qui saute aux yeux dès l’introduction de l’album du chanteur/guitariste, c’est que, paradoxalement, la guitare est en retrait dans la quasi-totalité des titres, cédant la place à une profusion d’instruments plus légers, à l’instar des synthés ou des violons, d’ordinaire au second plan. En revanche, toutes les mélodies sonnent très Manics, comme, par exemple, le premier single, That’s No Way To Tell A Lie, où on retrouve, depuis la rythmique dynamique jusqu’au refrain très enlevé, tous les ingrédients de cette recette efficace qui a contribué au succès du groupe. Ainsi, une bonne moitié des titres, à l’instar de Run Romeo Run, obéissent à la même structure, bien qu’une fois encore, le synthé se substitue à la guitare et la subtilité des violons entre en lice.

Dans la seconde partie de l’album, des compositions plus lentes, parfois même des balades, à l’instar de Still A Long Way To Go ou encore Which Way To Kyffin font leur apparition pour apporter une touche plus subtile à l’album. Enfin, on assiste à quelques expériences musicales, dans un style nouveau pour James Dean Bradfield, comme en attestent Say Hello To The Pope, une chanson plus pop(e), à la batterie omniprésente, et To See A Friend In Tears où l’instrumentalisation fait preuve d’innovation.

Si l’on excepte Emigre, la seule chanson qui possède toutes les caractéristiques des Manics et qui fasse véritablement référence à leur musique en ressuscitant les guitares électriques, The Great Western s’impose comme un album frais et vrai, où la richesse des compositions le dispute à l’originalité de l’interprétation. Peut-être plus qu’avec les Manics, James Dean Bradfield se livre à nous en nous faisant part, dans cet album très réussi, de ses doutes et ses interrogations sur le monde.
tracklisting
    01. That's No Way To Tell A Lie
  • 02. An English Gentleman
  • 03. Bad Boys And Painkillers
  • 04. On Saturday Morning We Will Rule The World
  • 05. Run Romeo Run
  • 06. Still A Long Way To Go
  • 07. Emigre
  • 08. To See A Friend In Tears
  • 09. Say Hello To The Pope
  • 10. The Wrong Beginning
  • 11. Which WAy To Kyffin
titres conseillés
    That's No Way To Tell ALie- Emigre- Run Romeo Run
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