Music Transfer Protocol nous livre le deuxième chapitre de sa compilation Northern sounds qui accueille des groupes du Nord de la France, de toute la Belgique (pas assez grande pour isoler le nord ?) et du Nord de l’Angleterre (trop grand, il a fallu isoler le seul Yorkshire dont la capitale est Sheffield). Ce régionalisme, même étendu, rappelle l’esprit du label mancunien, Factory records, qui privilégiait les groupes de Manchester à ceux plus médiatisés de Londres. De ce label hors normes sont apparus des groupes aussi différents que Joy Division et New Order, A Certain Ratio, Happy Mondays et même un groupe de reggæ et quelques disques de musique classique.

Sur Northern sounds II, c’est aussi la diversité et la qualité des groupes présentés qui surprend, d’autant qu’ils agissent dans un total anonymat, pour l’instant. Excepté Napoleon IIIrd, je n’avais entendu parlé d’aucun de ces artistes. Et pourtant, la plupart ne sont pas si débutant que cela, beaucoup ont déjà sorti un premier album et il y en a même un qui s’est formé en 1873. Oh non, pas de faute de frappe, c’est bien à la fin du XIX° siècle que s’est formée la Fanfare de Morcourt.

La production probablement low cost pour des groupes en démarrage sert pour une fois leur musique, puisque les chansons sont rendues dans des versions dépouillées et directes, mettant en valeur les compositions sans artifices inutiles. Pour finir de ravir l’auditeur, la palette des styles représentées est très large et on ne peut pas s’ennuyer en passant en permanence de la folk lo-fi au post punk, de l’electro clash à la pop shoe gazing.

Pour une première approche, je vous recommande l’écoute des morceaux sur leur myspace et notamment le Alpenhorn Comet de String Ensemble Helicoptere ou les morceaux de Napoleon IIIrd et de Flexa Lyndo qui justement s’appelle de manière très appropriée It Sounds OK.