Chronique Compilation
Date de sortie : 02.06.2008
Label :The Lab
Rédigé par
Jimprofit, le 9 juillet 2008
A lâimage de nombreux autres labels bourgeonnants de la galaxie du rock britannique, parmi lesquels certains ont depuis fait du chemin et acquis une grande notoriété (à lâinstar de Dance To The Radio ou On The Bone), The Lab fait ses premiers pas et ses premières armes par le biais dâune compilation où figurent des talents plutôt chevronnés et confirmés. La formule, cependant, est légèrement différente cette fois-ci puisque bon nombre des groupes proposés proviennent dâoutre-Atlantique.
Sans forcément opposer ni distinguer les différentes cultures musicales et les références sociales, tentons de passer en revue les dix morceaux offerts sur The Lab : One. La caractéristique commune qui saute aux oreilles à lâécoute des compositions est sans conteste lâunivers mélodique très nostalgique et mâtiné dâaccords mollassons, voire acoustiques, dans lequel toutes les bluettes, sans exception, nous plongent. En effet, depuis le très léger et sirupeux Higher dâun nâayant pas grand-chose à envier à un Tears For Fears en pleine introspection, jusquâau bluesy et totalement prévisible Crooked Mast des dénués de toute originalité Vandaveer, clones un peu pathétiques dâune Tracy Chapman en panne dâinspiration, la quasi-totalité des titres sonne faux et manque singulièrement dâauthenticité et de conviction dans lâinterprétation.
Il en résulte, hormis peut-être chez les plus inventifs et dynamiques Dirty On Purpose, lesquels lorgnent avec un certain bonheur du côté du la division US lo-fi et expérimentale, à la manière dâun Sonic Youth ou encore dâun REM, une succession de dix titres qui oscillent entre insipidité et ennui mortel. Même si les intéressants New Adventures tentent, par le truchement dâun How I Got My Devil Back (Part One) enlevé et conduit par une voix aux inflexions émouvantes bien que très convenues et classiques, dâinsuffler un peu de vie et dâhumanité à cette compilation complètement inutile et dispensable, il est malheureusement trop tard pour la sauver du naufrage et on craint quâune telle faillite et un tel manque de perspicacité dans le choix des artistes ne soient de très mauvais augure dans la perspective des futures productions et options du label.