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Gurtenfestival

Berne, du 16 au 19 juillet 2009

Live-report rédigé par Aurélien le 21 juillet 2009

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vendredi 17
Réveil difficile au camping du Gurtenfestival après une nuit totalement cataclysmique, mère nature ayant craché son venin foudroyant et libéré des trombes d’eau sur nos pauvres petites têtes engourdies pendant la nuit. Au matin on se retrouve tout humide, prêt à en découdre avec une deuxième journée musicale plus éclectique que jamais, avec au menu divers styles musicaux allant du reggae, passant par de la pop, du ska et finissant par du rap, sans jamais renier le rock.

Ainsi, on décide d’opter pour ce dernier genre artistique revigorant, afin de stimuler nos mines déconfites. Départ vers la seule estrade couverte, c’est-à-dire celle de l’est où l’on découvre le pop-rock australien des trois gaillards de Eskimo Joe en guise d’introduction. Ils nous offrent une performance scénique plaisante, délivrant principalement des titres de leur dernier album à l’image du réussi Losing Friends Over Love, sans pour autant réussir à marquer nos esprits exigeants de leur empreinte sonore.
Fin du premier concert, retour dans les travées du lieu, après avoir déniché des pèlerines à usage unique au guichet de l’un des nombreux stands sponsorisés du festival, de quoi rester au sec pendant quelques heures, on tente une escapade à proximité de la désormais impraticable pente faisant face à la scène de l’ouest, au milieu de son environnement champêtre, dans l’optique de découvrir le hip-hop des zurichois de New Jack. Quelques extraits sonores quelconques avant que notre attention s’égare et que nos ardeurs soient vite freinées par la médiocre qualité de l’emplacement, mis à mal par une météo nocturne capricieuse.

La pluie montant en intensité à l’instant, on se force quand même à se rassembler devant la scène principale pour voir la jeune et jolie Ayo et sa pop ensoleillée. Les quelques courageux trempés jusqu’à l’os, postés devant la demoiselle, ne sont pas déçus du déplacement, appréciant coup sur coup les inévitables Life Is Real, Help Is Coming ou encore Lonely, tiré de son dernier effort studio. La maigre foule apprécie énormément la prestation de la belle, souriante et dansante, malgré une pluie menaçant d’endommager ses équipements et même plus particulièrement d’électrocuter son valeureux pianiste sur scène. Heureusement, elle en rigole, tout en adressant joyeusement de nouveaux morceaux, Slow Slow Run Run et un I’m Not Afraid motivant. Le soleil est à deux doigts de percer les nuages pendant que l’artiste féminine joue Down On My Knees, morceau révélant son talent aux yeux du public quelques années plus tôt.

Après les adieux d’Ayo, c’est au tour des australiens de Morph de fouler la scène de l’est avec leurs sonorités électro-jazz instrumentales. Un bon moyen de patienter au sec, avant l’arrivée des vétérans de Ska-P, attendus par une foule impressionnante du côté de la scène centrale.
Mais n’étant pas équipé pour la pluie continue et le froid perçant, une heure plus tard, c’est attablé sous l’immense tente des repas qu’on espère se réchauffer tout en profitant du concert des espagnols que l’ont peut facilement apercevoir sur les deux écrans géants de part et d’autre de l’estrade. La troupe de Ska-P balance son ska-punk énergique à une assistance déchaînée. On est pris d’une vision impressionnante de plusieurs milliers d’êtres humains synchronisés, sautant en rythme sur les immanquables Gato Lopez, Cannabis, et autres morceaux du groupe ibérique excité, plaisant aux jeunes comme aux vieux.

Ensuite, météo oblige, on se contente d’apprécier quelques notes de la jeune chanteuse suisse Heidi Happy, ancienne choriste d’une autre suissesse, Sophie Hunger, volant désormais de ses propres ailes d’une façon remarquable. Sa pop enchante le maigre public de courageux. On ne peut que pester contre le temps exécrable qui prive la jeune femme d’un public plus fourni, voir d’une reconnaissance méritée.

Finalement le climat aura raison de nous, gelés de partout, trempés de la tête aux pieds, on s’avoue vaincu direction le seul espace confortable du festival, un sac de couchage bien chaud. Depuis ce point précis que l’on suivra la prestation nocturne des américains de Hockey, entre new wave et soul, à deux pas du camping. Leur musique plaît, on ne peut qu’être frustré de ne pas pouvoir communier avec eux. Résigné, il est temps de dormir et d’espérer la clémence de la perfide Gaïa pour le lendemain qui s’annonce des plus chargés, pour n’importe quel mélomane qui se respecte.
artistes
    Blue King Brown
    Ayo
    Ska-P
    Peter Fox
    Stress
    Eskimo Joe
    Morph
    Gimma
    Sido
    Hockey
    New Jack
    Da Cruz
    Heidi Happy
    Delilahs
    Bonaparte