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Gurtenfestival

Berne, du 16 au 19 juillet 2009

Live-report rédigé par Aurélien le 26 juillet 2009

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dimanche 19
Dernière journée au sommet de la colline du sauvage Gurtenfestival, avec en prime le retour du soleil, radieux pour l’occasion, et une programmation finale du feu de dieu, sorte d’apothéose musicale rock pour clore quatre jours intenses de musique quasi non-stop. On commence en beauté, direction la scène couverte de l’est, pour découvrir avec curiosité la prestation scénique des jeunes gaillards prometteurs du groupe Baddies, pour un concert solide, de bonne facture, réunissant plusieurs centaines de curieux prêts à faire leur connaissance.

Les quatre anglais attirent l’attention des passants, chemises bleues façon jeunes premiers de classe, pantalons noirs sobres, sorte de contradiction totale avec leur musique rock énergique aux contours indie punk rageurs.
L’attitude scénique à la fois dure et remuante des musiciens électrise le public, rapidement fixé sur le talent du groupe, incitant quelques excités à former un début de pogo. Les membres du groupe font preuve d’une très bonne prestance, délivrant leurs titres avec efficacité et sans répit. On reconnaît le très bon Battleships soutenu par ses choeurs aigus façon Klaxons (groupe référence en la matière), le fulminant Holler For My Holiday et sa fièvre punk ou encore le rythmé Handshake, tous ces trois jouissent d’un très bon rendu sonore et s’épanouissent musicalement parlant sur scène, après avoir été initialement dénichés du côté de leur EP.
D’autres chansons inédites que l’on retrouvera probablement en septembre sur le futur premier album des Baddies, agrémentent la bonne prestation musicale des londoniens. Petit bémol toutefois, concernant la voix du jumaux Michael Webster et des chœurs de ses trois compères musiciens qui ont tendance à se perdre dans le brouhaha instrumental, faute à mettre sur le compte d’un mauvais réglage sonore.
Ainsi, c’est sans aucune hésitation un groupe à rajouter sur la liste des découvertes du festival que l’on quitte le sourire accroché aux lèvres.

Place maintenant aux grosses têtes d’affiche du jour, les expérimentés écossais de Travis suivis par les américains de Kings Of Leon pour un feu d’artifice musical de toute beauté.
Les membres de Travis, références pour toute une génération de groupes britanniques, débarquent sur la grande scène sous les acclamations de la foule. Ces derniers visiblement heureux d’être là mais encore sous le choc du drame survenu un jour plus tôt au Slovaquie, qui fit une dizaine de morts après l’écroulement d’une tente, dédient solennellement leur concert aux victimes, touchant l’assemblée par leur délicate attention. Puis ils démarrent en trombe, jouant tubes après tubes, le fédérateur Sing, l’émouvant Closer chanté à l’unisson par quelques dizaines de millier de spectateurs ou encore le délicat My Eyes devant un parterre aux anges. Ensuite viennent également de nombreux morceaux tirés de leur dernier album à l’instar de Something Anything accompagné de sa grosse guitare rock, embrasant le public avec ses riffs virils. Fin du show, les festivaliers sont indéniablement conquis par les vieux roublards de Travis, propulsant le concert dans le trio de tête du classement des meilleures moments musicaux des quatre jours.

Mais c’est sans compter sur les gaillards de Kings Of Leon, originaires du Tennessee, prêts à envoyer lourd sur la grande scène devant une foule comble pour l’occasion. Ces derniers, annonçant fièrement être là pour leur dernière date européenne de leur tournée mondiale, ont incontestablement la carrure de stars du rock. La puissance sonore du chanteur meneur Caleb Followill impressionne d’emblée l’auditoire survolté. Les riffs de guitare sont musclés, les mélodies précieuses, un son parfait pour un concert mémorable. Les quatre américains présentent leur dernier album à l’instar du titre Sex On Fire imprégné de son érotisme dégoulinant, de ensorcelant Closer à la sensualité débordante et du grandiose Be Somebody repris en chœur par les festivaliers. Les musiciens saupoudrent également leur show d’anciens morceaux, déjà éprouvés, comme par exemple les énormes On Call ou encore Fans, The Bucket et le délicat Knocked Up.
Mais la palme de la frénésie musicale est attribuée à la chanson finale intitulée Charmer, cris rageurs du chanteur vers une foule ardemment conquise, bon épilogue pour un concert d’anthologie, sorte de cerise sur le gâteau d’un festival à la programmation haute en couleur, réussie et appréciée.

Malgré les quelques caprices météorologiques subis pendant les quatre jours de notre pèlerinage mélodieux, la tête remplie de bons souvenirs, on se donne sans conteste rendez-vous l’année prochaine sur les hauteurs du fabuleux Gurtenfestival.
artistes
    Seven
    Patent Ochsner
    Travis
    Kings Of Leon
    Kummerbuben
    Baddies
    Ritschi
    Juliette Lewis
    Familie Gantenbein
    The Gamebois
    Marius Tschirky
    Männer Am Meer