logo SOV

Paléo Festival

Nyon, du 21 au 26 juillet 2009

Live-report rédigé par Aurélien le 2 août 2009

Bookmark and Share
Deuxième journée au sympathique Paléo Festival qui débute sous un ciel orageux, en compagnie d’une pléthore d’artistes à écouter sans modération.

Armés d’anoraks au cas où le ciel aurait l’idée de se déchaîner en dessus de nos pauvres petites têtes, on foule la pelouse presque parfaite du site avec au haut loin, l’écho des concerts qui ont déjà débutés depuis quelques dizaines de minutes, à l’instar du plus américain des français sur la scène du Club Tent, répondant au doux nom de Yodelice et jouant Sunday With A Flu, son tube radiophonique devenu incontournable ces derniers mois sur toutes les ondes qui se respectent. Le jeune musicien attire du monde sous la tente, séduisant son auditoire par ses sonorités folk, ses douces mélodies pop, le tout à la sauce nord américaine.
Une boisson plus tard, on tombe sur les belges du groupe Ghinzu, venus chauffer une foule monstre placée devant la grande scène avec leur rock électrisant. Ces derniers délivrent une prestation envoûtante, à l’image de leur dernier album Mirror Mirror, nous captivant par la puissance de leurs profondes mélodies et par la simple efficacité de leur musique, évoluant positivement depuis leurs débuts quelques années plus tôt. Un très bon moment donc, le groupe passe avec succès l’étape de la grande scène, se permettant même de rendre fou de joie l’assemblée sur leur tube bien trempé Do You Read Me?. Le public exige un rappel, le chanteur convulse en musique à terre sur le dernier morceau, des drapeaux belges fleurissent dans la foule, puis s’en vont les Ghinzu, délectés par cet accueil chaleureux.

Petit ravitaillement gastronomique tout en laissant traîner une oreille du côté de Peter Von Poehl, grand sensible à la voix angélique, jouant sa pop légère avec brio. Avant de débuter son titre Parliament, petit fait cocasse, le suédois ose plaisanter avec les centaines de curieux figés devant lui, affirmant que malgré son titre, il ne faut pas qu’on se fasse de soucis, que sa chanson est totalement apolitique et que sa musique n’est nullement engagée. Drôle de révélations du jeune musicien, à prendre peut-être au second degré.
Pas le temps de respirer plus longtemps l’air nordique du grand blond, on se téléporte instantanément du côté de la vertigineuse grande scène, au milieu de milliers de festivaliers, tous comme nous, attendant l’arrivée des fameux Franz Ferdinand. Ces derniers ne se font pas prier, débarquant sur scène avec le ballotant Matinée qui dynamise promptement un auditoire réjoui. A gauche, à droite, tout le monde fredonne les paroles des morceaux des écossais, que ce soient cette dernière chanson, le frénétique Do You Want To ou encore le magnétique Can’t Stop Feeling. Il s’en suit une petite frayeur, un énergumène débarque sur scène totalement saoul, crie une phrase inaudible dans le micro du chanteur, puis s’en va s’écraser en bas de la scène. Aïe, fin de l’histoire, le concert reprend de plus belle avec un guise d’excuses, le vieux tube Take Me Out qui met le feu à la foule, dansant joyeusement jusqu’aux titres finaux, sur le coup des 23h, le génial Ulysses suivi du synthétique Lucid Dreams et sa fin psychédélique aux claviers. Très bonne prestation des écossais, cependant un cran au dessous de la parfaite hystérie du Gurtenfestival une semaine plus tôt.

Court retour dans les travées du festival à flâner entre les abondants stands de nourriture ou autres souvenirs. On entend déjà au loin l’explosion sonore des Prodigy qui nous persuade de reprendre place, avec un peu de distance cette fois-ci, devant la structure principale. Les anglais envoient du lourd, impressionnant les amateurs que nous sommes à coups de grosses basses, de boucles électroniques et autres chants enragés. Les trois membres du groupe font tout exploser avec leur punk-électro des grands soirs. Les chanteurs prennent constamment à partie le public de fans campés aux avant-postes, scandant sans arrêt « Oh my swiss fucking people », dans un anglais des plus gracieux. Les titres porteurs du dernier album sont vite reconnaissables à l’instar du terrible Omen ou du migraineux Invaders Must Die. Attirée dans un tourbillon musical de folie, la foule saute comme elle n’avait jamais sauté auparavant jusqu’à la fin du concert que l’on peut qualifier du plus bruyant de l’édition 2009 du Paléo.

Heureusment, de quoi calmer les esprits, la soirée se termine sous le chapiteau en compagnie de The Ting Tings. Pour la première fois programmé dans les environs, le duo attire du monde à ses pieds. Chemise virile à carreaux rouges et noirs d’un côté, casquette stylée vissée sur une belle chevelure blonde de l’autre, les deux musiciens nous récitent leur album sous un tonnerre d’applaudissements. La physionomie du groupe étonne, Jules De Martino en vrai homme orchestre passant de la batterie à la basse en un rien de temps, Katie White à la guitare et au chant, la formule marche. A eux deux, les titres s’enchaînent, de l’original Great DJ à l’inévitable Shut Up And Let Me Go. La foule en mouvement est ravie, braillant en chœur avec la belle rockeuse.

Après une bonne heure de musique, le show se termine par un That’s Not My Name du feu de dieu, gros tambour à l’appui pour une fin de soirée réussie, sans aucune zone d’ombre ou goutte de pluie pour ternir le tableau sonore.
artistes
    The Prodigy
    Franz Ferdinand
    The Young Gods play "Woodstock"
    The Ting Tings
    Ghinzu
    Pascale Picard Band
    Peter von Poehl
    The Black Box Revelation
    Yodelice
    Bonaparte
    Mama Rosin
    Thomas More Project
    Commodor
    Kiran Ahluwalia
    Olli & the Bollywood Orchestra
    Dhabi