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Furia Sound Festival

Cergy-Pontoise, du 24 au 26 juin 2005

Live-report rédigé par Fab le 25 juin 2005

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Installé depuis deux ans à Taverny, le Furia Sound Festival étale cette année ses ambitions en même temps qu'il déménage à la Base de Loisirs de Cergy-Pontoise. Avec 4 scènes pour trois jours de concerts, le festival montre clairement sa volonté de prendre place au sein des principaux festivals français.

Pas moins de 21 concerts sont programmés pour cette journée d'ouverture placée sous le signe de l'ecclectisme : de la variété, de la pop, du punk, du metal… tous les styles sont bien représentés ! Sous un temps lourd comme jamais et alors que des orages semblent inévitables en fin de journée, l'ouverture du festival est offerte à Jackson Télémaque, sorte de Keziah Jones venu d'Haïti pour prêcher sa bonne parole. Une mise en bouche sympathique avant que les choses sérieuses ne commencent.

Les Val d'Oisiens de Dirge sont en effet ensuite programmés sur la plus petite scène du festival, et malgré quelques problèmes techniques, le groupe monte bel et bien sur scène avec quelques minutes de retard. Peu de public malheureusement pour un groupe indéniablement influencé par les américains dIsis. Un metal lourd et expérimental, presque post-rock, que les quelques curieux et fans du genre n'auront pas manqué de venir apprécier.

Tandis que les Blérots de R.A.V.E.L inaugurent la grande scène, Flogging Molly et Republic Of Loose s'installent de leur coté. Direction la scène 2 afin de jauger le talent scènique des irlandais dont la présence au Furia est également leur premier concert en région parisienne. La prestation parait certes carrée au premier abord, mais le groupe se lache petit à petit jusqu'à se mettre le public dans la poche. Michael Pyro, certes « légèrement » alcoolisé, assure ce qu'il faut au chant tout en poussant le public à se lacher et manifester sa joie. Pas de doute, Republic Of Loose méritent une toute autre exposition que celle qu'ils possèdent actuellement.

Alors que les Guerilla Poubelle s'égosillent à leur tour sur la petite scène, direction le centre du festival pour assister à une prestation acoustique de Chumbawamba. Presque devenus célèbres lors la sortie du tube Tubthumping, ces anciens punks ont bien mal vieilli et leur set ressemble plus à une chorale de kermesse qu'à un véritable concert. Amusant quelques minutes, plutôt navrant au final.

Groundation ou The (International) Noise Conspiracy ? Le choix est rapidement effectué vu la réputation scénique des suedois. Intenables du début à la fin, ces cinq-là n'ont pas manqué leur prestation. Certes leur set n'a duré que 45 minutes, mais l'énergie et la bonne humeur déployés ont largement compensé ce léger bémol !

Vient ensuite LA surprise du festival, celui que personne n'attendait à pareille fête, pas même les organisateurs : Didier Super. Coincé sur la plus petite scène alors qu'Arno a toutes les peines du monde à attirer le public sur la plus grande, le joyeux luron crée à lui seul une des plus fortes affluences de la journée ! Aussi déjanté que vulgaire, sa prestation est une farce du début à la fin, à prendre au 25ème dégré bien entendu. S'il ne fallait voir qu'un concert dans cette journée, pas besoin d'aller plus loin !

Alors que Rachid Taha prend le relai, la suite de la soirée se passe du coté de la scène 3 où les trois filles de Le Tigre> fournissent une prestation attendue. Entre punk et electro, les chorégraphies des demoiselles font mouche même si un désagréable sentiment de répétitivité prend le dessus à certains moments.

Une petite pensée pour les français de La Phaze qui auront sans doute eu énormément de mal à attirer un public rassemblé en masse pour assister au retour de Louise Attaque. Voilà bien que longtemps que l'on avait plus de nouvelles du quatuor, et à la lumière d'une prestation très décevante, cette longue absence parait tout à coup peu dommageable. Certes le groupe possède un répertoire impressionant de tubes, mais le rendu scénique est loin de rendre justice à leurs compositions, ce que le son très moyen n'arrange pas.

Un dernier choix cruel s'offre à moi. Triste hasard de la programmation, Turbonegro et Soulwax se produisent exactement à la même heure, et c'est donc avec un certain dépit que je choisis de délaisser les norvégiens alors que les éclairs commencent à envahir un ciel pas vraiment étoilé. Un choix plutôt avisé tant la prestation des belges fut réussie. Un set court (environ 40 minutes) mais efficace lancé directement par un E-Talking de feu. Quelques tubes plus tard (Too Many Dj's et Any Minute Now pour n'en citer que deux), le groupe quitte la scène sous les applaudissements nourris d'un public sous le charme. Le temps de faire un petit détour pour assister aux deux derniers morceaux du carnaval punk des excellents Turbonegro, et l'heure de quitter le Furia a sonné pour moi alors que les Wailers débutent leur set. Balkan Beat Box, Babylon Circus et LCD Soundsystem suivront, mais le besoin de repos après cette éprouvante journée l'aura emporté.

Une première journée très réussie pour le Furia... en attendant la journée du samedi et les prestations de Deckard, Pennywise ou The Film. A suivre !
artistes
    JACKSON THELEMAQUE
    DIRGE
    LES BLEROTS DE R.A.V.E.L
    FLOGGING MOLLY
    REPUBLIC OF LOOSE
    GUERILLA POUBELLE
    CHUMBAWAMBA ACOUSTIC
    GROUNDATION
    THE INT. NOISE CONSP.
    DIDIER SUPER
    ARNO
    RACHID TAHA
    LE TIGRE
    LOUISE ATTAQUE
    LA PHAZE
    SOULWAX
    TURBONEGRO
    THE WAILERS
    BALKAN BEAT BOX
    BABYLON CIRCUS
    LCD SOUNDSYSTEM