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Nuits Secrètes

Aulnoye-Aymeries, - 8 août 2010

Live-report rédigé par Thibaud le 30 août 2010

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dimanche 8
La dernière journée des Nuits Secrètes aura été beaucoup plus calme que les précédentes en dépit d'une affiche à priori beaucoup plus enthousiasmante, le dernier jour étant souvent moins axé sur les artistes rock ou électro. Cependant, avec George Clinton et son Parliament/Funkadelic, on pouvait s’attendre à un grand moment de P-Funk...

La journée commence donc assez tard. Réveil difficile, conditions climatiques mauvaises et ambiance de fin de festival donnent un goût étrange à cette journée qui ne ressemblera évidemment pas aux autres. Rencontres, discussions autour des tentes et bilan des premières journées nous poussent à rester plus longtemps au camping, et l’après-midi passe si vite que l’on se rend compte que... les concerts ont déjà débuté !
Toutefois, rien de grave, puisque la programmation de ce dimanche commence assez tôt, aux alentours de 18h30, et n’est pas franchement intéressante dans un premier temps. En effet, au Jardin, Gush, trio de rock à la fois pop et garage, mais qui sur l’ensemble n’est pas forcément très enjoué, fait preuve d'un manque d’énergie pour une « une boule d’énergie rock ». Les mêmes schémas se répètent incessamment dans les compositions et, sur l’instant, c'est un set pop-corn : on arrive, on écoute, mais on préfère se concentrer sur la carte du bar ou des discussions plus ou moins futiles.

Une journée qui démarre assez timidement donc, mais le festival va très vite se rattraper avec un très bon concert sur la grande scène, même avec avec quelques mises en scène un peu gênantes pour les quelques parents accompagnés de leurs enfants... Bonaparte, d'abord, pour une claque hallucinante, puisque le groupe, reprenant les codes des mises en scène de Of Montreal, avec de nombreux intervenants aux costumes plus ou moins étranges (la Mort portant sous son costume un accoutrement de jeune femme plutôt dévêtue), une musique festive et un certain sens de la communication avec le public. Le groupe est musicalement moins prenant, lorgnant beaucoup plus vers un son agressif avec un spectacle plus « adulte » (une danseuse maniant un pénis en mousse, à titre d'exemple).
Le festival abandonne ainsi le côté « pépère » du dimanche, mais à quel prix ? Le show a dû laisser un goût étrange dans la bouche de certains… Sans atteindre le talent de Of Montreal, le groupe reste quoiqu'il en soit très performant, avec des hymnes plutôt efficaces.

Bonaparte s’en vont et l’attente démarre, s’étale, s’allonge. On a l’impression que les minutes durent des heures, et effectivement, George Clinton est en retard. Mais qu’importe ! Le concert démarre par un long solo de guitare impeccable, un petit four comparé à l’excellent repas musical que va nous proposer Clinton et Parliament/Funkadelic. Sans doute l’un des meilleurs concerts du festival, un grand et long moment en compagnie d’un des ténors du funk. Même si celui-ci semble fatigué (on ressent le poids des années), on aime son charisme, et surtout la prestation de son groupe particulièrement au point. Les choristes se révèlent tous très impressionnants, et les voix se marient impeccablement bien avec le timbre suave et chaud de Clinton. A noter une superbe version d’Atomic Dog, toute en finesse et subtilité, et l’incroyable énergie et ferveur présente lors du cultissime Give Up The Funk, chanson qui aura fait beaucoup danser en ce dimanche soir. Un concert long, prenant et très efficace au final, qui aura su faire découvrir un pan du funk à un public en mal de découvertes, et qui, pour les fans, s’est avéré très bon dans son ensemble. A revoir d’urgence…

La dernière journée du festival s’achève, et trois jours de fatigue viennent tout d’un coup s’accumuler… Exténué, je rentre donc au camping en préparant les bagages pour le départ du lendemain. Beaucoup d’images se succèdent dans ma tête, et un constat s’impose : Les Nuits Secrètes 2010 sont à n'en pas douter la meilleure édition du festival à laquelle j'ai assistée, avec une programmation éclectique et qualité qui n’aura que rarement faibli. Souhaitons que l’édition prochaine sera du même acabit, si ce n’est mieux. Je vous engage à y aller faire un tour quoiqu'il en soit, vous risquez d’être surpris !
artistes
    Gush
    Bazbaz
    Get Well Soon
    Bonaparte
    I'm From Barcelona
    George Clinton
    Toots And The Maytals
    Andy Smith/Keb Darge