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Eurockéennes

Belfort, du 1er au 3 juillet 2011

Live-report rédigé par Maxime Delcourt le 9 juillet 2011

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Des figures de proues de Queens Of The Stone Age au retour attendu de Motörhead, en passant par la tendresse d’Anna Calvi et la puissance de Boys Noize, la deuxième journée des Eurockéennes était très attendue... Pour un résultat mitigé.

 

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Le réveil fut difficile, la matinée tout autant. Et pour cause : il faut se battre pour trouver une place à l’ombre sous une chaleur pas forcément agréable tout en planifiant le programme de la journée. Un regard par ici, un regard par là et notre première décision est prise, Anna Calvi sera celle qui ouvrira le bal. A l’écoute de son album éponyme, on savait que son concert s’annonçait déjà magnifique, mais une fois la performance terminée, le résultat est bien au-dessus toutes les espérances. Avec un rock maitrisé, gracieux et complexe par instants, Anna Calvi tient toutes ses promesses et nous tend les bras vers son très joli timbre de voix à la fois solide et intemporel. Ce n’était que notre premier concert de la journée, et pourtant c’est déjà une démonstration.

 

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Changement de scène, changement d’ambiance. Gaëtan Roussel et sa pop synthétique à l’anglo-saxonne réussit son pari : faire sonner des mots simples mais réfléchis sur un rythme aux tendances plus électriques. Et le plus impressionnant est que cette volonté fédère les spectateurs. Il est 20h et on se dit que la journée commence plutôt bien. Malheureusement, la donne va complétement changer. En un triptyque d’un peu plus de trois heures, la programmation s’essouffle : Raphael Saadiq, Motörhead et House Of Pain (véritable papys du hip-hop qui ont visiblement oublié de prendre leur soupe pour être en forme).

 

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Plus de trois heures durant lesquels seuls les trop rares soubresauts des moustachus de Motörhead feront raisonner les festivités. On se dit alors que Drums Are For Parades et Funeral Party auraient mérité un peu plus d’attention. Car s’ils ne bénéficient pas du rayonnement international ni de la puissance symbolique d’un groupe comme Motörhead, ces deux formations, injustement reléguées sur de plus petites scènes, ont prouvé que seule l’énergie comptait.

 

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Qu’importe comment certaines choses en viennent à s’inverser, après tout, les choses sérieuses redémarrent en trombe avec la bande à Josh Homme : Queens Of The Stone Age. A coup de grosses guitares, de voix roque et de charisme, les californiens démontent tout sur leur passage. Porté par un Josh Homme sublime et un ciel étoilé en toile de fond, tout est là. Personne ne s’y trompe : Queens Of The Stone Age vient de donner l’un des meilleurs concerts de cette nouvelle édition des Eurockéennes.
Si à minuit et demi nous étions encore dans une ambiance impeccable par son intensité, la fin de soirée va basculer dans une ambiance nettement plus brutale et dansante. Normal, me direz-vous, ce sont Boys Noize et Birdy Nam Nam qui s’en chargent. Sur l’esplanade Greenroom, l’allemand ne fait pas dans la dentelle. Son but : faire du bruit, beaucoup de bruit, et surtout faire danser. Pendant plus d’une heure, les coups de beat frappadingues du DJ allemand vont faire des Eurockéennes le lieu de tous les plaisirs ardents et de tous les dégâts.

 

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Vols, provocations, dégradations, des attitudes clairement aux antipodes des fondements d’un festival et qui pourtant affichent au premier plan les dessous méconnu de ces festivités. Dommageable, voire regrettable, mais ne vous y trompez pas, l’ambiance reste à la solidarité et à l’amour, certains n’hésitant pas à le pratiquer dans les allées.
Et puisqu’on parle d’amour, parlons de celui qu’on porte aux « turbinators » de Birdy Nam Nam et à leur électro à la fois musclée et de plus en plus crade. Leur nouvel album sort le 19 septembre et on lui tend déjà les bras. Encore plus les festivaliers présents samedi soir. Des morceaux en forme de tsunamis soniques qui vont jusqu’à provoquer un magma de poussière qui restera comme l’un des grands moments de cette 23ème édition.

 

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La gifle terminale de cette soirée riche en rebondissement.
artistes
    Anna Calvi
    Atari Teenage Riot
    Birdy Nam Nam
    Boys Noize
    Drums Are For Parades
    Funeral Party
    Gaëtan Roussel
    House Of Pain
    King Automatic
    Kyuss Lives !
    Mars Red Sky
    Medi
    Motörhead
    Padwriterz
    Queens Of The Stone Age
    Raphael Saadiq
    Ullmann Kararocke