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Main Square Festival

Arras, du 1er au 3 juillet 2011

Live-report rédigé par Anne-Line le 10 juillet 2011

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vendredi 1er
Il est 15h dans la citadelle d’Arras, sous un soleil brûlant. La première journée de ce Main Square Festival débute avec galanterie, les femmes d’abord.

The Pretty Reckless que l’on soupçonne d’idolâtrer Alanis Morissette, suivi de Warpaint, Riot Grrrls soft et planantes. C’est ensuite le tour de Jenny & Johnny avec une pop gentille et carrée qui s’accorde bien avec l’ambiance de l’après-midi en cours : détendue et lumineuse. Après un interlude psychédélique fourni par Tame Impala, c’est le début des choses sérieuses : le Main Square a sorti l’artillerie lourde des grosses têtes d’affiches US, et se paye en plus le luxe de les programmer le même jour et à la suite : Limp Bizkit, Queens of The Stone Age et Linkin Park. Les hordes de teenagers sont ravis, engloutissent par dizaines des hot-dogs et des litres, que dis-je, des tonneaux entiers de bière, tandis que leurs copines sont heureuses de reconnaître certaines chansons qu’elles ont entendu à la radio. Le soleil se couche, au son fanfaronnant et grandiloquent de Eels.

Si l’affiche était pauvre en groupes britanniques jusque-là, le Main Square s’est assuré un des représentants les plus dignes d’Albion en programmant Beady Eye. Observer Beady Eye sur scène donne la même impression que celle de regarder une série télé dont le héros principal a été remplacé : on essaye de se convaincre que c'est toujours aussi bien, que l'on est toujours aussi passionné par les intrigues... Mais c'est un exercice assez vain.
Si Liam Gallagher a toujours autant de charisme, Andy Bell et Gem Archer sont toujours aussi scandaleusement sous-employés, sans parler de Chris Sharrock (ex-La's, Lightning Seeds) qui est sans doute là pour engranger les trimestres qui lui restent jusqu'à sa retraite. Si leur volonté de rester ensemble après la débâcle de Rock en Seine traduit une volonté de continuer l'effort amorcé sur la fin d'Oasis pour faire de Liam un songwriter confirmé, alors le résultat est un peu en deçà des espérances.
Mais qu'importe : laissons-nous persuader que le charme opère toujours. Liam en a l'air tellement convaincu. Et on ne peut contredire un Gallagher. Chantons en chœur, les bras levés, ces refrains instantanément mémorables, buvons une bière en tentant de ne pas tâcher notre beau polo Pretty Green payé 80£, et rendons-nous à l'évidence : Beady Eye est malgré tout l'un des meilleurs groupes de rock'n'roll du monde. The Beat Goes On.

Leur set démarre sur les chapeaux de roue avec Four Letter Word, puis ils enquillent avec leur déclaration d'intention Beatles & Stones. Et le set décolle vraiment quand arrivent Millionaire et The Roller, la foule reprenant chaque mot à la virgule près, les bras levés à l'unisson dans le ciel arrageois. Ils ne relâchent pas la pression en enchaînant avec les énergiques Bring The Light et Standing On The Edge Of the Noise. Le concert prend sa vitesse de croisière avec les titres les plus planants de l'album Different Gear, Still Speeding (Three Ring Circus, The Beat Goes On, Wigwam), les ballades se succèdent (Kill For A Dream, Morning Son), et les mancuniens terminent comme à leur habitude avec leur reprise des World Of Twist, Sons Of The Stage.

De l'autre côté, sur la scène principale, leurs compatriotes des Chemical Brothers entament un set dance des plus musclés. Le son de leurs énormes basses nous parvient à travers les arbres, mais ici sur la scène de la Green Room, nous étions pendant une heure tranportés sur les rives de la Mersey, une pinte de lager à la main, et c'était fuckin' good.
Après eux, Martin Solveig prend possession de la Green Room, et la Citadelle entière se transforme en dancefloor géant. On comprend qu'il est temps de rentrer lorsque Solveig se décide à rendre hommage aux Chemical Brothers sur la scène d'en face, en reprenant certains de leurs titres. Il est déjà 3h du matin et demain une autre longue journée nous attend...
artistes
    The Pretty Reckless

    Welling Walrus

    The Gaslight Anthem

    Warpaint

    Shaka Ponk

    Jenny & Johnny

    Limp Bizkit

    Tame Impala

    Queens of The Stone Age

    Selah Sue

    Linkin Park

    Eels

    Beady Eye

    The Chemical Brothers

    Martin Solveig