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Rock en Seine

Paris, du 25 au 26 août 2005

Live-report rédigé par Fab le 27 août 2005

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jeudi 25
En cette fin de mois d'août, symbole de reprise pour de nombreux étudiants, le festival parisien Rock en Seine faisait indéniablement figure d'événement pour les amateurs de rock. Et si tout ne fut pas parfait, la troisième édition du festival restera pour beaucoup comme un véritable succès.

La principale inconnue de ces deux jours, hormis la venue de Pete Doherty, était les conditions climatiques. Si la journée du vendredi semblait promise au soleil, celle du jeudi demeurait quant à elle nettement plus incertaine. Heureusement pour les festivaliers, seule une averse de trente minutes s'abattit sur le site de Saint-Cloud au moment même où les Subways effectuaient leur montée sur scène.

Le jeune trio, popularisé par une série de singles aussi simplistes qu'accrocheurs, était d'ores et déjà attendu par de nombreux fans, la diffusion en boucle de leurs titres sur les chaînes musicales y étant pour beaucoup.
La légèreté de leurs textes et le sentiment de répétitivité ressenti à l'écoute de leur premier album s'évaporerait-il sur scène ? Malheureusement pour eux, pas vraiment. Si With You et Oh Yeah font toujours mouche, le reste du set est bien trop répétitif pour captiver un public peu intéressé. Le rock du trio est en effet à l'image de son public : teenage, rageur mais également très lassant à la longue.
On se surprend donc à secouer la tête timidement par instant, puis à regarder fixement la charmante Charlotte Cooper, et sa minijupe très attrayante, qu'on pourra qualifier de principal argument de vente de la formation. Un concert sympathique mais rapidement oublié.

Leur succédant sur cette même scène de la Cascade, Athlete n'auront eux non plus pas enflammé les foules. On les avait laissés après une prestation convaincante au Nouveau Casino il y a quelques mois, mais le show donné ce jeudi à Rock en Seine n'aura pas été aussi enthousiasmant.
Même si le groupe a sans doute été desservi pas un niveau sonore loin d’être parfait, les petites salles de concert sont certainement bien plus adaptées à leur musique que les grandes scènes de festival.
Faire preuve de bonne humeur et enchaîner les tubes comme You Got The Style, Wires ou Half Light ne suffit pas à convaincre le difficile public parisien, et de nombreuses personnes auront préfèré se tourner vers d’autres scènes après seulement quelques titres. Une déception !

Une fois ce petit échauffement auditif terminé, place aux choses sérieuses avec la montée sur scène des géniaux canadiens d'Arcade Fire. Voilà maintenant des mois que la formation truste la une des magazines musicaux et le cœur des amateurs de musique.
Force est de constater que la prestation magistrale délivrée ce jeudi n'aura fait que confirmer ce que beaucoup tiennent déjà pour acquis : Arcade Fire sont sans conteste la révélation de l'année.
Personne ne peut en effet ressortir indemne d'un de leurs concerts. Les huit musiciens sur scène dégagent une osmose et une puissance que personne ne semble en mesure de contrôler, pas même eux. Comment se retenir face à des titres de la trempe de la série des « neighborhood » ? Ou ne pas s'enthousiasmer devant les No Cars Go ou Crown Of Love ?
Une prestation flamboyante qui restera à coup sûr comme un des grands moments du festival.

Sans atteindre le même degré d'intensité, la prestation des Queens Of The Stone Age n'en fut pas moins ébouriffante. Bel et bien là malgré une blessure au genou, Josh Homme n'aura pas fait les choses à moitié pour le retour en France du groupe.
L'enchaînement initial Go With The Flow/Medication/The Lost Art Of Keeping A Secret en laisse plus d'un KO, ce qui explique sans doute que les quelques titres joués dans la lignée aient paru quelque peu en retrait.
Mais peu importe, le charisme de Josh Homme, le talent des musiciens et l'excellente setlist du soir auront fini de convaincre le public par la suite. N'hésitant pas à puiser deux titres dans les Desert Sessions et testant pour l'occasion l'inédit The Fun Machine Took A Shit And Died, le quintet n'aura bien entendu pas oublié de jouer ses principaux titres, Little Sister et l'énorme No One Knows en tête de liste.
Du travail propre et bien fait de la part d'un groupe devenu en quelques années l'un des poids lourds du rock actuel.

Le dernier concert de cette journée du jeudi est sans conteste le plus attendu du festival : les Pixies. Enchaînant les tournées mondiales depuis son retour sur scène, le célèbre quatuor était de retour à Paris après deux excellents concerts donnés au Zénith de Paris l'an dernier.
Meilleur concert du festival pour de nombreux fans, la prestation des Pixies ne sembla pas aussi convaincante qu'il y a maintenant un an, même s'il est vrai que se produire après Arcade Fire et Queens Of The Stone Age n'était pas une mince affaire. Peut-être lassé de jouer les mêmes titres depuis trop longtemps, Frank Black et ses acolytes n'auront pas toujours paru au meilleur le forme en dépit d'une setlist de rêve pour tout amateur du groupe.

Cette première journée du festival, passée sans le moindre accroc, restera sûrement comme un excellent souvenir dans l'esprit des festivaliers. Entre Arcade Fire, Queens Of The Stone Age ou les Pixies, impossible de ne pas avoir trouvé son bonheur !
artistes
    The Subways
    Michael Franti & Spearhead
    Stuck In The Sound
    Athlete
    Fort Minor
    Flying Pooh
    The Sunday Drivers
    Arcade Fire
    Hushpuppies
    Hot Hot Heat
    Alkaline Trio
    Queens Of The Stone Age
    Jurassic 5
    Pixies
    Vitalic