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La Route du Rock

Saint-Malo, du 17 au 18 février 2006

Live-report rédigé par Mario le 21 février 2006

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vendredi 17
Après le succès de l'édition 2005, auréolée par la prestation de The Cure, la Route du Rock a désormais une petite sœur en hiver. Plus modeste qu'en été, la programmation de ce mini-festival laissait pourtant présager quelques bons concerts.

Vendredi, les premières notes sortent de la guitare de Gravenhurst, déjà programmé au Palais du Grand Large il y a deux ans. A limage de son dernier album, le set est plus musclé, avec de très bonnes montées en puissance qui frôlent le post-rock. La suite est moins alléchante. Malgré son premier album réussi, The Earlies passe difficilement lexercice de la scène. Leur show est soporifique et dénué doriginalité.
Direction l'Omnibus, deuxième salle du festival, où Rock&Roll , groupe français qui remplace White Rose Movement, ne convainc pas complètement. Du moins pas autant que The Duke Spirit, qui dès l'entame de son set, balance Dark Is Light Enough. Tous les titres de Cuts Across The Land sont joués pied au plancher. Première grosse sensation. Arrivent ensuite les trois fondus de Test-Icicles, dont cest le dernier concert en France avant la séparation annoncée. Et pour une dernière, les trois compères nont pas fait les choses à moitié. Leur album For Sreening Purposes Only était déjà un brulôt punk-hardcore, leur concert sonne définitivement le chaos. De quoi chauffer la salle pour Birdy Nam Nam, projet de quatre DJ fous, scratcheurs insatiables eux aussi très convaincants. La soirée se terminera dans une boîte de nuit glauque, l'Escalier, où est programmé John Lord Fonda, DJ de la carrure de Vitalic, mais qui a joué dans des conditions lamentables, avec comme fond sonore les basses de la salle annexe, réglées au son d'un R&B plutôt mauvais...

Samedi, la journée commence paisiblement avec un cinémix, proposé par la formation électro française OMR. Une adaptation quasi-parfaite de la Charrette Fantôme, un vieux film suédois de 1921 signé Victor Sjöström. Le public, pas forcément habitué à ce type de spectacle, ovationne le groupe. Il faut dire que des cinémix interprétés avec autant de classe et de maîtrise ne courent pas les rues. Puis arrivent Villeneuve et les Nits, tête daffiche de ce festival. Les papys hollandais ont la banane, nous aussi. Car dans une heure, Baxter Dury monte sur les planches de lOmnibus.
Fils de Ian Dury, Baxter a sorti en 2005 un album sublime, Floorshow. Programmé seulement vingt-cinq minutes (!), son concert sera la révélation de ce festival. Ses postures de crooner nonchalant à la Arno et sa voix caverneuse magnifique en font déjà un grand du monde du rock. Une bonne entrée en matière avant Battles, où comment illustrer le concept de musique contemporaine. Une expérience sonique pleine dinnovation, un batteur qui na rien à envier à John Bonham, des gratteux décomplexés et inventifs, et le tour est joué.
Après un set mou de Giant Sand, c'est une nouvelle fois Vive La Fête qui est chargé de boucler cette Route du Rock. La belle blonde en tutu masculinise en quelques secondes les premiers rangs. Quelques beats électro hypnotisants, des paroles franchement débiles mais une ambiance de feu sur scène : le concept Vive La Fête fonctionne, sans aucun doute. Même s'il n'est pas révolutionnaire.

Rendez-vous dans six petits mois, au Fort Saint-Père cette fois. Franz Ferdinand sera de la partie. Et si tout va bien, Mogwai aussi.
artistes
    VENDREDI
    Thee More Shallows
    Verone
    Gravenhurst
    The Earlies
    Rock&Roll
    The Duke Spirit
    Test-Icicles
    Birdy Nam Nam
    John Lord Fonda

    SAMEDI
    OMR
    Villeneuve
    Nits
    Baxter Dury
    Battles
    Giant Sand
    Vive La Fête
    Toxic (Reanimators)