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Festival SOY

Nantes, du 31 octobre au 4 novembre 2012

Live-report rédigé par Alan le 2 novembre 2012

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Nantes, nous voici. Du 31 octobre au 4 novembre se déroule dans tout Nantes le Festival SOY. Comme le définit l’association Yamoy, organisatrice de l’évènement, le SOY est un festival de musiques déroutantes, entêtantes, douces ou brutes. Et cette année, une fois de plus, il nous propose une programmation pointue et barrée.

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En ce premier soir, le rendez-vous est pris au Stereolux, ex-Olympic, dans la salle Micro (cette salle monolithique de 400 personnes, n’a de micro que le nom). Après un petit tour du propriétaire, il est temps de se poser devant le grand voile monté en bord de scène, mis en place pour 2kilos & More With Black Sifichi, en remplacement de Nosaj Thing pour raisons de santé. Les deux parisiens proposent une musique ambiant abstract qui, sans être froide, sonne parfois creux, et peine à monter malgré la présence du spoken-words d’origine new yorkaise, Black Sifichi. Les trois musiciens se cachent derrière ce voile sur lequel sont projetées des vidéos, pour la plupart en noir et blanc, de trains à vapeur ou d’éclairs, l'ensemble créant une certaine distance avec le public alors que l’on aurait préféré partager un peu de chaleur avec eux.

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Pour la suite, bien connue chez Sound Of Violence, la jeune londonienne Mica Levi aka Micachu monte sur scène accompagnée de ses Shapes (Raisa Khan au clavier et Marc Pell à la batterie). Micachu flirte volontiers du coté de la pop expérimentale, du punk mais aussi du garage, afin d’offrir, à un public conquis, un set dégageant une étrange impression. A la fois brouillon et pourtant d’une grande maîtrise musicale. Pas vraiment étonnant quand on sait que cette touche-à-tout a écrit une symphonie néo-classique pour l’Orchestre Philharmonique de Londres lors de ses études de musicologie. Le public ne s’y trompe pas et acclame le trio. Encore !

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BRNS, à prononcer « brains » (à l’heure où la musique va mal, on fera l’économie des voyelles), quatuor tout droit venu de Belgique, propose une pop énergique et léchée. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec les mancuniens de WU LYF, pourtant ils se revendiquent plus d’Animal Collective ou de Dan Deacon. Mais au final on s’en fiche un peu, sur scène c’est une messe musicale, une pop expérimentale où paroles scandées et percussions se mêlent. C’est bon, c’est intelligent, on en redemande.

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Toute en montée en puissance, cette première soirée se termine avec Die! Die! Die!. Le public est maintenant chauffé à blanc, ça tombe bien, le power trio post-punk néo-zélandais est en forme : c’est rageur sans être trop lourd, le chanteur préférant souvent chanter dans le public, histoire de le bousculer un peu plus.

Une première soirée qui confirme le haut niveau de la programmation du SOY et répond à nos attentes, c’est maintenant l’heure pour nous d’aller finir notre bière au stand merchandising et discuter avec les membres de BRNS et Die! Die! Die!. Une très bonne première soirée en somme.
artistes
    Jonathan Fitoussi
    2kilos & More With Black Sifichi
    Die! Die! Die!
    BRNS
    Micachu And The Shapes