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Festival Art Rock

Saint-Brieuc, du 2 au 4 juin 2006

Live-report rédigé par Mario le 7 juin 2006

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vendredi 2
Trois jours entre rock, électro, folk et arts pluridisciplinaires. C’est ce que proposait le festival Art Rock, ce week-end, à St-Brieuc. Peu d’artistes anglo-saxons au programme, mais quelques découvertes quand même.

Vendredi, arrivée tardive devant les Fishbone, groupe reconnu pour ses prestations mémorables. Les papys ont l’air en forme, avec une banane jusqu’aux oreilles. On file vite voir Why ? pour une première grosse claque. Le groupe mené par Yoni Wolf se définit lui-même comme de l’indie-hop. Comprenez un mélange délicieux entre des arrangements folk et un flow de MC. Curieux, innovant. Et génial au final. Puis débarque John Lord Fonda, DJ électro-tech de la veine de Vitalic, qui a sorti un album indispensable l’année dernière. Mais son live manque de peps, et sera juste boosté par une reprise de Personal Jesus de Depeche Mode, plutôt efficace.

Samedi, la soirée rock a de l’allure. The Rakes déboulent. Alan Donohoe entame sa danse maniérée, sorte d’étreinte folle dont la victime est son pied de micro. Le set est carré, impeccable. Les tubes s’enchaînent, la recette The Rakes fonctionne. Arrive Katerine, rose dans les cheveux et sourire en coin, apparemment plus disposé à déconner que lors de son passage au Printemps de Bourges. Et quand il coupe le son, ça fait un carton…
Pour le grand concert de la soirée, il faudra attendre dEUS. Les Belges pètent la forme, et ça se voit. A ceux qui doutent encore du groupe belge, filez les voir en live. Car d’ici quelques années, parlera sans doute du groupe de Tom Barman comme l’un des plus importants de la décennie en Europe…
Quand les Yeah Yeah Yeahs arrivent, on s’attend à une prestation furieuse. Mais le quartet de New-York a mis de l’eau dans sa potion énergétique. Les Yeah Yeah Yeah's n'aurait que peu d'intéret sur scène sans leur piquante chanteuse, Karen O. Malgré un deuxième album plutôt décevant, le goupe n'est pas ennuyant sur scène.
Puis les vétérans des Happy Mondays débarquent. Formés en 1985, les sont connus pour avoir intégré un son "dance" à une musique rock trés codifiée à l'époque. Séparés depuis 92 et reformés depuis peu, ils étaient l'évènement de la soirée. S’ils n'ont fait l'unanimité, ils ont séduits les adeptes de rock tapageur drogué, ou autre accroc du courant "Madchester". Shaun Ryder, leader du groupe, connu pour ses excès en tous genres, n'a rien perdu de son énergie.
Autre grand moment, le concert de Sold Out, duo électro-clash belge qui a le secret pour retourner la petite piste de danse du forum pendant une heure. Certains DJ qui abusent du séquenceur auraient des leçons à prendre avec Sold Out

Dimanche, la journée est consacrée au label Tôt ou tard, qui défend la chanson française depuis 10 ans maintenant. Mais la volonté de cette petite structure est de s’agrandir en ouvrant son catalogue à d’autres styles musicaux. Ainsi, le groupe belge Venus et sa pop si particulière ouvrent la dernière soirée. Marc Huyggens met tout le monde d’accord en une petite heure, malgré quelques passages à vide en milieu de set. La fin réserve deux grosses surprises : la première s’appelle Peter Von Poehl, songwriter délicat au sourire angélique, qui ravira toute la frange des folkeux qui aiment avoir la larme à l’œil. Puis Bumcello, sorte d’historiens de la musique aussi imprévisibles que doués.
artistes
    The Rakes
    Happy Mondays
    Sold Out
    dEUS
    Yeah Yeah Yeahs
    Bumcello
    Agnès Jaoui
    Katerine
    Why?
    John Lord Fonda
    Black Heart Procession...