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Festival SOY

Nantes, du 31 octobre au 4 novembre 2012

Live-report rédigé par Alan le 8 novembre 2012

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Retour au Lieu Unique pour une troisième soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices.

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Au Foyer Haut, une mix table, un analog system modulator et un lecteur 8 pistes sont posés sur une table au milieu de la salle. Pas de lumière, juste une loupiote afin que Pete Swanson puisse voir ses instruments. Cet ancien membre du duo de Yellow Swans produit une musique électronique brutale et bruyante (on remerciera l’organisation de prévenir le public et de distribuer des bouchons d’oreille). Un public de connaisseur entoure l’artiste, il tape du pied, remue la tête, en somme il apprécie. La musique expérimentale de Pete Swanson reste, au final, de très haute volée : les nappes de bruit et des beats à 140bpm s’affrontent pour finir dans un mur de son. Mais n’allez pas croire que ce n’est que du bruit, l’homme aux machines laisse apparaître quelques éclaircies de mélodies. Et on ne peut que conseiller d’aller écouter son dernier album, Man With Potential.

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Nous nous empressons ensuite de descendre au Grand Atelier, où déjà une petite foule attend l’ouverture des portes. Il s’agit surtout de fans de Godspeed You! Black Emperor voulant être aux premières loges du concert. Pour beaucoup, ce sera le premier.
Pour le moment, ce sont les baltimoriens de Dope Body qui montent sur scène. Les quatre garçons de ce groupe, qui aurait dû n'être qu’éphémère, déploient face au public une énergie extraordinaire. Andrew Laumann, le chanteur, explose sur scène, sautant dans tout les sens et faisant rapidement tomber la chemise. Entre indie-rock et punk, ne reniant pas une influence Rage Against The Machine, c’est un gros show qui s’offre à nous.

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Changement radical pour la suite. Avec les San-fransciscains de Barn Owl, on se calme et glisse doucement vers quelque chose de moins explosif. Les deux musiciens se cachent derrière leurs machines et leurs guitares posant une atmosphère pesante sur le public. Pas tout à fait du drone, pas plus psyché ou ambiant, probablement quelque part au milieu de tout cela. Mieux vaut fermer les yeux, écouter, et profiter de ce moment.

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Et pour finir cette soirée, les très attendus Godspeed You! Black Emperor. Les uns après les autres, les nombreux membres du groupe montent sur scène, les cordes, violon et contrebasse, la basse puis une guitare, les deux batteries, la guitare d’Efrim, et finalement le dernier guitariste. Tout le monde prend son temps. Une lente mise en place, tout comme un orchestre s’accorde et se chauffe, tout comme la musique des canadiens, une très, très longue montée.
Une attention particulière est portée aux images projetées derrière le groupe, on saluera d’ailleurs la performance du VJing en super 8. Quelques chiffres : cinq titres, (Hope Drone, Mladic, Moya, un nouveau titre, Behemoth, et enfin BBF3), trois quart d’heure (la durée du nouveau titre joué sur leur dernière tournée), presque deux heures de musique. Entre post-rock et drone, une alchimie unique, marque de fabrique du collective Montréalais. Voilà, c’est fini, les curieux trouvent à redire, les fans en redemandent. In Godspeed You! Black Emperor we trust.

Reste que le Festival SOY n’est pas terminé, il reste encore deux soirées et pas des moindres.
artistes
    Pete Swanson
    Godspeed You! Black Emperor
    Barn Owl
    Dope Body