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Les 3 Eléphants

Laval, du 24 au 25 mai 2013

Live-report rédigé par Johan le 26 mai 2013

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vendredi 24
Situé en plein cœur de Laval, le festival Les 3 Eléphants s’est déroulé ce week-end, loin de la folie festivalière estivale. Sur deux scènes, dont celle de la salle polyvalente de la ville, se sont produits pas moins de seize groupes, ces vendredi 24 et samedi 25 mai. Retour sur un festival ayant cette année pour thème le mouvement, via différents rouages et mécanismes que les festivaliers pouvaient déclencher sur le site.

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Le groupe ayant l’insigne honneur d’inaugurer Les 3 Eléphants est Sallie Ford & The Sound Outside. Seule formation américaine avec The Beatnuts – ils nous le rappellerons d’ailleurs plusieurs fois -, plus précisément de Portland, elle met le peu de spectateurs déjà présents dans l’ambiance. Jouant un rock’n roll brut au rythme rockabilly, la musique est portée par la voix blues de la chanteuse, Sallie Ford.
Interprétant la quasi-totalité de leur second et dernier album en date, Untamed Beast, ils joueront aussi quelques titres de Dirty Radio ainsi qu’une reprise de Buddy Holly dont on sent l’inspiration émaner de leur musique. Subjugué par le chant, par la présence de Sallie Ford, l’heure passe rapidement et le set se termine sur un rappel, une dernière chanson achevant de convaincre les plus sceptiques de tomber amoureux d’un groupe qui prétend à être davantage connu.

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On retrouve ensuite dans le Patio, la petite scène extérieure, le groupe post-rock de Toronto Do Make Say Think, qui sévit depuis maintenant dix-sept ans. Difficiles d’approche, notamment à 20h en plein air en début de festival, ils parviennent tout de même après une dizaine de minutes à nous happer dans leur son, qui demande rien de plus que deux batteurs, qui se partagent le boulot sur une rythmique à la frontière du math-rock.
Entre longues pauses aériennes et coupures de rythmes incessantes, Do Make Say Think n’est pas un groupe sur lequel danser mais dont on écoute chaque instrument, où l’on saisit chaque seconde tant leur musique fourmille de surprises. Les musiciens vont d’ailleurs signer le coup de grâce sur une dernière composition rentre-dedans, sans temps mort, terminant le seul show du festival où les instruments priment sur le chant.

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On retrouve plus tard Oxmo Puccino sur l’Arène. Pour quiconque (comme moi) n’est pas familier avec le hip-hop français, ce concert est une bonne surprise. Beaucoup de genres sont conviés ici, le hip-hop étant finalement l'un d’entre eux, aux côtés du jazz, de l’électro ou encore du rock.
L’artiste alterne textes intelligents (Pam-Pa-Nam, Le Mal Que Je N’ai Pas Fait) et d’autres plus légers (Pas Ce Soir) qui font bouger une assistance de plus en plus nombreuse. Et c’est d'ailleurs dans une ambiance tout aussi mouvementée que The Beatnuts, fameux duo de hip-hop new yorkais, fera son show en extérieur, prenant davantage des airs de funk et se voulant bien plus décomplexé, où les flows s’enchainent sans temps morts.

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Après deux concerts hip-hop, c’est au tour de Woodkid de faire sont entrée sur scène. Révélation musicale française de 2012, Yoann Lemoine, à trente ans, a déjà tout fait. Réalisation, animation, graphisme, jeux vidéo... il a travaillé avec de grands noms avant de revenir maintenant en solo avec Woodkid.
Tout comme ses clips et sa pop baroque à l’univers global et unique, il s’est aussi créé une présence scénique, dont un musicien derrière un laptop et deux batteurs qui jouent sur des tambours et percussions. Grandiloquent mais sincère, le tout résulte en un set carré qui voit défiler l’album dans le désordre, le dernier tiers conviant Run Boy Run et Iron qui font leur petit effet sur le public. Un événement à vivre au moins une fois pour sa formation originale, et qui est bienvenu dans un petit festival comme Les 3 Eléphants – l’accueil chaleureux des festivaliers pour l’artiste l'aura largement prouvé.

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Les canadiens de Duchess Says ayant malheureusement dû annuler leur venue, c’est Paon qui les a finalement remplacé au pied levé. Et de pieds levés, il en sera question, le groupe belge sachant faire bouger l'audience sous le Patio. Alors que leur EP de quatre titres Shine Over Me vient tout juste de sortir, ils proposent un set d’une heure qui rassure tant leurs autres chansons s’avèrent être tout aussi bonnes.
Le côté pop s’efface en live pour nous livrer un rock sans fioriture qui n’a pas à rougir face aux plus grandes formations « indé » US actuelles, Deerhunter et Black Lips en tête de liste dans les comparaisons que l’on pourrait citer.

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Ce premier jour de festival s’achève sur Rone, artiste électro français qui dévoile un set pensé comme une longue plage dansante qui ne cesse d’évoluer. On a donc peu le temps de souffler, ce n’est finalement pas pour rien que son dernier album en date se nomme Tohu Bohu !

Mettant la barre déjà haute, ce vendredi a su confirmer des talents déjà reconnus et révéler des artistes plus obscurs ou débutants. Le samedi ne devrait ainsi pas déroger à la règle au vu de la programmation alléchante !
artistes
    SALLIE FORD & THE SOUND OUTSIDE
    DO MAKE SAY THINK
    OXMO PUCCINO
    THE BEATNUTS
    WOODKID
    PAON
    RONE