logo SOV

Main Square Festival

Arras, du 5 au 7 juillet 2013

Live-report rédigé par Marc le 11 juillet 2013

Bookmark and Share
vendredi 5
Le Main Square Festival ouvre ses portes en ce vendredi 5 juillet et nous pénétrons l’antre de la Citadelle sur les coups de 19h.

SOV

On rate hélas Biffy Clyro in extremis pour tomber sur Starvages, ayant remplacé au pied levé la défection de dernière minute de Modestep. Un rock old-school local qui envoie du lourd : nécessaire pour attirer une partie des ouailles présentes déjà bien entamées par le mélange de l’alcool et du soleil. Sur place, nous avons la joie d’assister à un Zombieland du 62 où des hommes torses nus se ruent sur des frites ayant squatté le sol. Charmant.

SOV

Notre véritable premier concert de la journée est celui de 30 Seconds To Mars. Une entrée en scène grandiloquente avec des percussionnistes vêtus de morphing suits des pieds à la tête et Jared Leto débarquant sous les cris aigus de son public à 99,9% féminin. « Jump to the sky to reach the stars » nous dit le chevelu et halluciné Jared, passé champion dans les chœurs qui n’en finissent plus et les « Wow Wow » tous les deux couplets. Ce groupe assez grotesque ressemblerait à s’y méprendre aux rockstars décrites dans Spinal Tap et on pense d’ailleurs voir StoneHenge débarquer à tout moment. Même s’il faut bien avouer que l'on pourrait subir deux ou trois chansons sans changer de scène, on passe vite à autre chose, laissant ce frontman caricatural seul avec ses milliers d’adolescents.

SOV

Prochaine étape du Tour, Bloc Party. Au bord du split, le groupe hérite d’un nouveau batteur en la personne de Sarah Jones, déjà vue en tournée au sein de Hot Chip. Brutasse et réglée comme jamais, elle fait oublier très vite le pourtant emblématique Matt Tong. Kele a quant à lui travaillé avec les années une ressemblance troublante avec Kamini et le set déroule avec une efficacité redoutable. Les tubes comme les morceaux plus récents extraits de leur dernier album ou à paraître dans un prochain EP rameutent les premiers échos unanimes du public, à l’image de Helicopter et de la très dancefloor Ratchet qui a définitivement placé ce show dans les meilleurs souvenirs du week-end.

SOV

Gros morceau du jour, de par sa durée pharaonesque de 2h20 pour un festival, Green Day ont rassemblé une foule de supporters bien visibles sur les t-shirts et les peaux des festivaliers. Peu client du punk-rock de Billy Joe et ses potes, on suit malgré tout une partie du show ponctué par un fait d’arme assez appréciable. Le chanteur invite un membre du public à jouer les trois accords d'un titre sur scène. Un spectateur prend place, assure le spectacle et le morceau, et d’un seul homme l’ami Billy dessangle sa Fender et lui offre ! On espère que le gagnant n’était pas au camping car le sommeil en tente dans ce cas n’a pas du être des plus paisibles. Rien d’autre à ajouter : les tubes sont enfilés comme des perles, entre American Idiot et Basket Case, et le public semble satisfait. On ne pourra pas dire qu’ils n’ont pas fait le boulot...

SOV

Bien que connus pour tourner dans de nombreux festivals, ma route n’avait encore jamais croisée celle des très nerveux Enter Shikari. Véritable jukebox énervé passant du hardcore à la fusion à chaque morceau, ils dynamitent une Green Room qui n’avait pas encore eu l’occasion de vibrer au son de cris gutturaux.

SOV

Cependant le plat de résistance du jour va leur succéder, The Prodigy. Quatre ans après un Werchter énergique, revoilà les auteurs de The Fat Of The Land, album que j’avais acheté le jour J il y a de ça dix-sept ans. Diantre que les années passent, et autant dire que cela se voit ce soir !
Maxim a toujours été bavard, c’est un fait. Armé de son plus beau vison, il nous harangue avec des Fuck tous les deux mots pour nous demander comment ça va, quel bruit on peut faire et bien d’autres banalités... Le problème, c’est qu’il ne s’arrête jamais de parler, comme s’il fallait meubler ! A l’inverse, Keith Flint passe son temps à faire des tours sur la scène de gauche à droite et n’ouvre jamais la bouche. Pire, il est pris en flagrant délit de playback.
De nouveaux morceaux très courts et sans queue ni tête et des transitions loupées finissent de faire tourner ce concert tant attendu en fiasco. Les dérives de l’électronique, c’est de penser qu’on améliore ses chansons en les triturant avec les nouvelles machines. Liam Howlett semble s'être emmêlé les boutons et ses compositions sont dénaturées en forçant des breaks peu inspirés qui coupent l’herbe sous le pied.

Un ratage complet faisant peine à voir et qui aura transformé ces vingt titres en chemin de croix quasi interminable.
artistes
    Twin Forks
    Rival Sons
    Biffy Clyro
    Thirty Seconds To Mars
    Green Day
    The Prodigy
    Candide
    Balthazar
    Haim
    Starvages
    Bloc Party
    Enter Shikari
    Netsky
photos du festival