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Main Square Festival

Arras, du 5 au 7 juillet 2013

Live-report rédigé par Marc le 15 juillet 2013

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dimanche 7
Pour être honnête, la programmation hétéroclite du dimanche était de loin la moins enthousiasmante de cette édition 2013 du Main Square Festival. Balancée entre hip-hop, vieille gloire des nineties, artiste « fille de » et rouleau-compresseur des stades, difficile de trouver une quelconque cohérence.

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La Femme, ayant fait preuve d’une aisance dans l’orthographe ces derniers jours, arrivent sur scène peu vêtus et nous servent un set speed et psychédélique. Pour un groupe encore à ses débuts, ils ne réussissent pas toujours mais ils essaient. Leur surf-rock dénudé colle plutôt au climat tropical de la journée. Un EP et un album bien soutenus par une bande de foufous généreux, excités, drôles et différents.

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Dans le registre « nouvelle pousse », Lou Doillon sort également sa partition. Un disque salué par la critique que je n’ai pas pris le risque d’écouter, goûtant moyennement aux artistes francophones dois-je avouer. Robe blanche à pois noirs, groupe dévoué : c’est appliqué mais pas passionnant. Un son folk accompagné d’une voix étonnamment grave pour un concert sympathique certes, mais qui ne révolutionne rien.
De son côté, Volbeat sert un set rodé jonglant entre rock old-school bas du front et rockabilly. Le genre de groupe à écouter une bière à la main en prenant le soleil un sourcil levé et un pied qui tape le sol nonchalamment. Toutes les conditions étaient réunies.

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Stereophonics se sont frayés un chemin entre traversée du désert et tubes radios jusqu'à la grande scène d’un festival en 2013 dans le cadre de la tournée de soutien de l’album Graffiti On The Train, sorti en mars dernier. Fringants et représentant un dernier opus réussi, ils sont loin d’être ringards et enchaîne les ballades efficaces devant un public acquis à leur cause. La carte du souvenir sera souvent jouée sur cette heure pas inoubliable mais correcte. On n’en attendait pas plus.
Auteur de l'n des albums rap de l’an dernier, Kendrick Lamar, fait figure d’OVNI dans une programmation dénuée de hip-hop jusque là. Détendu et facile, il déroule sans mal, jonglant entre rap et moments jazzy avec une aisance déroutante.

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Jouissant d’un succès français toujours florissant, Archive jouent un énième concert dans nos contrées. Si avec les années leur show a pris en épaisseur, on note quand même un manque d’énergie palpable. Proche d’un trip-hop assez mou du genou, le groupe ne soulève pas les foules, la faute à des défauts qu’ils ont toujours traînés : un sens du rythme particulier et des ponts trop longs.

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Indochine est là pour clôturer le concert avec un show de 2h. Nicolas Sirkis, en trente ans de carrière, ne sait toujours pas chanter juste mais le public a l’air de s’en moquer. Il y a sûrement un business pour les fabricants de prothèses auditives mais nous ne pouvons que constater pour un troisième soir le succès d’une tête d’affiche qui nous dépasse. Bien sûr, tous les classiques y passent. Oui, vous avez toujours rêvé d’entendre L’Aventurier, Canari Bay, 3 Nuits Par Semaine ailleurs que dans le Macumba local entouré de quadras en perdition ? Vous avez donc eu la possibilité d’avoir même la kermesse en extérieur. Un spectacle que l'on aurait volontiers échangé contre Depeche Mode, ayant lieu à la même heure à Werchter pourtant poussé également par Live Nation. Sans doute fait-il que le Main Square dispose d’artistes français... On prend les paris et on a donc hâte de voir Téléphone dans cette même citadelle en 2014.

A l’heure du bilan du week-end, on ressort content mais un peu déçu par rapport à l’excellente édition 2012. Le choix des têtes d’affiches était crucial et avec les groupes présents sur la scène principale à l’heure de la plus grande affluence (Indochine, Green Day, C2C, Sting...), le Main Square Festival a choisi de viser le grand public à bras ouverts. Problème, si ces stars ameutent du monde, elles provoquent l’incohérence d’une affiche qui a su attirer de bons groupes à côté. On espère sincèrement que l’année prochaine la caution eighties et revival sera mise de côté, surtout avec les venues potentielles de gros poissons comme Pearl Jam.
artistes
    Charles Bradley & His Extraordinaires
    Volbeat
    Puggy
    Stereophonics
    Archive
    Indochine
    Feini-X Crew
    Left Boy
    La Femme
    Lou Doillon
    Kendrick Lamar
    Wax tailor and the Dusty Rainbow Experience
photos du festival