logo SOV

Dour Festival

Dour, du 18 au 21 juillet 2013

Live-report rédigé par Ludovic le 1er août 2013

Bookmark and Share
Autant vous le dire tout de suite : entre la chaleur ambiante, les jambes lourdes de la veille, et la programmation peu convaincante de ce samedi, il aura été très dur de se motiver tout au long de cette journée. En effet, le premier groupe digne d'intérêt n'est attendu qu'aux alentours de 18h, les heures précédentes étant plutôt dédiées au ska, dub ou reggae. Nous préférons donc profiter des Festihuts et de leur ombre pour apprécier quelques merguez réparatrices, grâce aux barbecues gentiment mis à disposition. Les jambes et les oreilles plus qu’atteintes par la journée très intense de la veille, ces quelques heures de répits nous font le plus grand bien. Il est certain que ces cabanes valent largement leur investissement et permettent de survivre aux quatre jours du festival.

Nous arrivons donc assez tardivement sur le site, pour cette journée presque entièrement dédiée à l’électro ou au hip-hop, profitant des jeux affligeants proposés par une célèbre marque de Cola, comme celui du bloc de glace à la propreté douteuse auquel les festivaliers doivent rester collés le plus longtemps possible. Nous avons été habitués à plus communicatif et moins crasseux.

SOV

Place au concert le plus motivant de cette journée, à savoir celui de The Joy Formidable. Quel plaisir de revoir les gallois sur scène, deux ans après avoir été totalement enthousiasmé à la Flèche d’Or de Paris. Leur prestation fait la part belle à leur sublime deuxième album, avec la plupart de ses pépites assez noisy (This Ladder Is Ours, Little Bimp, Cholla...). Je suis tout de suite happé par leur jeu de scène assez incisif, notamment par le charisme de Ritzy Brian. Aujourd’hui assez calme comparé à ses habitudes, il ne lui faut cependant pas grand-chose pour nous emmener dans son monde. En un simple regard, elle est capable de faire remuer très facilement tous les premiers rangs. L’ambiance demeure tout de même assez sage, même si le groupe use des positions de guitar hero. C’est vraiment sur le phénoménal Maw Maw Song que l’on se rend compte de la richesse de cette musique, avec son refrain accrocheur et ses riffs assez progressifs ! Ritzy n’oublie cependant de nous adresser les perles de leur premier disque, notamment le classique mais imparable Whirring apportant une touche finale épique à ce magnifique live, avec une dernière minute toute en riffs imparables.

SOV

Rendez-vous est ensuite pris sous le Dance Hall avec d’autres Britanniques, mais dans un style très différent : The Herbaliser. Sous un chapiteau suffocant et rempli, nous voulons juger ce que vaut en live leur musique aux sonorités assez variées, penchant tour à tour vers le hip-hop, funk ou jazz, le tout enrobé de beats électro assez lourds. Dés le premier morceau, on se croirait directement plongés dans le New York des années 80, avec l'apport funky des cuivres. L’ensemble est assez trippant, mais manque tout de même un peu d’énergie. Le bénéfice de l’ajout du MC sur le troisième morceau est indéniable, et apporte une touche hip-hop plus percutante. Même si l’on reconnait la grande richesse du groupe, ce n’est malheureusement pas forcément le genre de chose que l’on a envie d’entendre aujourd’hui. Le tout nous parait donc assez long, mais restera certainement gravé dans la mémoire du chanteur, qui aura appris la naissance de son enfant en plein live.

SOV

Un peu endormis par cette ambiance, nous décidons d’aller nous réveiller et nous défouler au son de Mass Hysteria, qui, comme à leur habitude, mettent le feu à la scène princale. Cela restera, avec Hatebreed, l’un des plus grands défouloirs de cette édition. Malgré des discours un peu puérils pour remercier notamment les capitaines de soirée, le charismatique Mouss connait toutes les techniques pour embraser une grande scène en fin d’après-midi. Le point d’orgue du concert étant notamment la prestation du guitariste jouant en plein cœur du circle pit. Nous regrettons juste que la fosse soit séparée en deux, réduisant légèrement la puissance du pogo. Il faut tout de même avouer que, si cette musique a plutôt mal vieilli, cela vraiment du bien de défouler et perdre dix ans d’âge le temps d'une demi-heure.

SOV

Après cette récréation jubilatoire, nous voilà plongés sous le chapiteau Jupiler X Marquee pour l’un des moments rock les plus attendus de la journée : Suuns. Encore une fois, le public a déserté ce chapiteau, préférant certainement profiter de l’apéro préparatoire à la soirée Dubstep qui l'attend. Comme pour The Herbaliser, on reconnait tout de suite la grande classe des canadiens. Cependant le fatigue mentale accumulée la veille et la chaleur étouffante ont encore raison de nous. C’est donc avec un certain recul que j’assiste à cette performance classique d’un groupe méconnu, qui mérite pourtant amplement le respect, grâce à une musique nerveuse et hypnotique.
Nous n’avons assisté qu’à très peu de performances rock ce samedi, et pourtant voici l’un des derniers concerts à guitares de la journée, si l’on exclut les icônes du hardcore, Anti-Flag.

SOV

Après avoir écouté de loin la performance assez agressive mais pas désagréable de Comeback Kids, nous nous rendons au set toujours très attendu de Simian Mobile Disco. La mise en place est assez classique, avec les deux DJs se faisant face au milieu de la scène. S’il nous manque les vidéos auxquelles auxquelles on s’attendait, ce live a été suffisamment bien construit pour mettre le feu au chapiteau où nous avons décidément passé beaucoup de temps aujourd’hui. Lé début du set fait la part-belle à des morceaux plus ambiants et des éclairages assez classieux. Passée la moitié, ceux-ci se font plus nerveux et emportent la foule dans une transe totale jusqu'à la fin du set. On aurait cependant aimé retrouver certaines des ambiances de leur groupe pop/electro de leurs débuts, Simian. Malgré cela, pour le moment, la prestation du duo anglais, est de loin la meilleure du genre électronique à laquelle nous avons ce week-end.

SOV

Toujours sevrés de guitares en cette journée qui confirme sa pauvreté, nous faisons l’impasse sur Jurassic 5 pour ne pas manquer Anti-Flag. Les punks américains débordent d’énergie sous la Cannibal Stage, tentant toutes les positions les plus improbables, et passant de longs moments au cœur même du pit. Comme pour Mass Hysteria quelques heures plus tôt, il est bon de pouvoir se défouler et montrer à tous que, malgré la faible assistance, le son lourd a non seulement une histoire, mais encore un avenir.

Avant d’aller me coucher et reprendre des forces pour la journée assez fournie qui nous attend, je me rends seul pour la première et dernière fois du week-end sous la Boom Box, scène réservée au hip-hop et à l'électronique. Sans le savoir, je vis une révélation sonore et visuelle avec le producteur Flying Lotus. Servi par un sublime VJing, Steven Ellison soulève tout le chapiteau grâce à la puissance de ses basses hypnotiques. Après une heure de show, je décide d’aller me reposer, non sans avoir déambulé sous les différentes scènes, me rendant compte que la population locale a encore beaucoup d’énergie à revendre.

Au final, même si la programmation du jour était insuffisante, nous avons pu prendre du plaisir à de multiples reprises (The Joy Formidable, Flying Lotus, Mass hysteria, Anti-Flag). Nous en attendons tout de même beaucoup plus de la journée de clôture, avec notamment The Smashing Pumpkins, Klaxons, And So I Watch You From Afar ou Thee Oh Sees.
artistes
    JURASSIC 5
    FLYING LOTUS
    ANTI-FLAG
    ERM & LEE SCRATCH PERRY
    PENDULUM DJ SET & VERSE
    BOOKA SHADE
    DEVENDRA BANHART
    VENETIAN SNARES
    COMEBACK KID
    U-ROY
    MASS HYSTERIA
    DRUMSOUND & BASSLINE SMITH SIMIAN MOBILE DISCO LIVE
    SUUNS
    DUB FX
    ULTRAMAGNETIC MC'S
    THE HERBALISER
    GILLES PETERSON
    ODDISEE & LIVE BAND
    JOY ORBISON
    DIIV
    DOWNLINK
    ANTWERP GIPSY-SKA ORKESTRA
    SKARBONE 14
    TAÖS
    DJ GUV
    THE JOY FORMIDABLE
    WE ARE ENFANT TERRIBLE
    RECORDERS
    GUILT MONKEY
    JULIAN JEWEIL
    PLEASUREKRAFT
    JORIS DELACROIX LIVE
    ZEBRA KATZ
    ANTOINE HÉNAUT
    LES R'TARDATAIRES
    LEFTO
    FLUME
    ROBERT GLASPER EXPERIMENT
    APOLLO BROWN & GUILTY SIMPSON HIATUS KAIYOTE
    STUFF.
    HUXLEY
    DUSKY
    BEN PEARCE
    MYKKI BLANCO
    PETITE NOIR
    PALE GREY
    SINKANE
    BILLIONS OF COMRADES
    HELLFISH
    MANU LE MALIN
    LENGTH OF TIME
    BLEED FROM WITHIN
    ETHS
    BRUTALITY WILL PREVAIL
    DEEPSHOW
    SKISM
    ZOMBOY
    CULPRATE
    DIGITAL MYSTIKZ (MALA + COKI)
    SHERWOOD & PINCH
    LOEFAH (RETROSPECTIVE DUBSTEP SET)
    KAHN
    BUNZER0
    BLACKBOARD JUNGLE SOUND SYSTEM
    DUB INVADERS
    HIGH TONE CREW
    BLACKBOARD JUNGLE SOUND SYSTEM