Entre le Luminarium, la Color Party et certains groupes, nous allons en voir de toutes les couleurs aujourd'hui !
Les journalistes et photographes francophones ont ainsi rendez-vous à l'Apéro Camping à 13h40 pour visiter le Luminarium « Amococo ». Cette gigantesque structure gonflable en plastique est présente sur le Festival depuis de nombreuses années et fait le tour du monde, de New York à Sydney, avant de retourner à Nottingham, berceau de la société qui l'a conçue, « Architects of the Air ».
A l'intérieur, elle est composée d'un dédale de tunnels et de dômes aux formes arrondies et baigne sous des lumières hypnotiques. On peut s'y asseoir, s'y allonger pour se détendre - voire même, danser ! Attention cependant car la structure est fragile et les chaussures, comme tout objet coupant, sont interdits. Entrée gratuite : à visiter sans modération pour un grand moment de détente !
Les londoniens de
Bombay Bicycle Club ouvrent la Pop-Rock Main Stage ce jour à 16h. Jack Steadman est en avant sur la scène, avec sa coupe courte surmontée d'une mèche longue et raide qui lui cache la moitié du visage. La formation entière n'a fait aucun effort particulier de tenue et semble venir faire ses emplettes. Elle concentrera toute son énergie vers le public. Dans leur setlist, ils incluront pas moins de sept titres de leur dernier album, datant de février 2014, sur un total de treize interprétés. Autant dire qu'ils ont pris un risque ! Ils agrémenteront le tout avec deux tubes :
Evening/Morning et
Always Like This, respectivement le premier et second single qu'ils ont réalisé. Les fans sont là, bien présents et ils vont leur donner de quoi être plus que satisfaits à l'occasion de ce show, montrant qu'ils ont de l'énergie à revendre.
A 19h, en attendant Madness, le groupe phare du jour, on peut assister à la Color Party... si on aime avoir les yeux qui piquent et les vêtements intégralement recouvert de poudres bien « flashy » ! Dans le cas contraire, il vaut mieux se tenir à distance respectable et revenir une fois le nuage de fumée dissipé afin d'admirer les chefs-d'œuvre créés au hasard des retombées des poudres fluorées. Nous retrouvons alors les participants, hauts en couleurs, se frottant les yeux et toussant. Ils sont magnifiques et le résultat est vraiment spectaculaire !
Les voilà enfin...
Madness ! Après un petit solo de piano, le son de la première corne de brume délivrée par les deux saxos annonce directement
Night Boat To Cairo. Le public, enflammé, venu par millier, commence immédiatement à sautiller et ne s'arrêtera pas avant la fin. Pourtant, c'est un groupe réduit qui se présente devant nous. Chas Smash et Chris Foreman sont hélas absents, ce qui fait que Suggs chante seul. Après avoir interprété
Embarrassment et
The Prince, il signalera au public que « s'il est venu pour voir les One Direction, ils sont désolés de dire qu'ils sont... Madness » !
Le set contient également des titres de leur dernier album
Oui, Oui, Si, Si, Ja, Ja, Da, Da, ainsi que de reprises façon Ska de
Shame And Scandal In The Family et
Iron Shit. Lee Thompson, saxophoniste, s'en donne à cœur joie, descendant dans le pit photo, longeant le côté droit de la scène et venant au plus près du public, tâtant un micro qui traîne là en faisant « ouah-ouah » comme s'il s'agissait de la truffe d'un chien ou désignant de la main certaines festivalières pour leur dédier une phrase musicale.
Un concert puissant, une formation débordante d'énergie, visiblement heureuse d'être là, et drôle par les frasques du saxophoniste qui n'a pas perdu une once de son âme d'enfant. Ce dernier aura mis le feu au public et a quasiment fait le spectacle à lui tout seul, aidant ainsi le groupe à réaliser l'un des meilleurs shows du festival ! En rappel, l'incontournable hit
One Step Beyond, suivi d'une reprise plus musicale de
Night Boat To Cairo et de
Madness viendront clore ce moment fabuleux passé en leur compagnie. Les jambes continuent d'en frétiller longtemps après !
La formation de Braintree,
The Prodigy, prend la relève à 21h30 pour la clôture de cette scène ce jour. Son leader, Liam Howlett, ainsi que les trois autres membres du groupe sont là, on ne rêve pas ! Ils crachent
Breathe, puis, prolixes, continueront une setlist avec pas moins de vingt titres, dont certains étaient bien attendus par leur public :
Voodoo People,
Omen,
Firestarter et
Smack My Bitch Up.
Quoi de tel qu'un peu d'electro bien hardos comme celui de ce groupe pour terminer la soirée ? Ah, non : il faut courir vers (et non pas sur) l'A38 où a lieu la suite, la seconde scène du festival restant ouverte bien plus tard...
Les
Wild Beasts commencent à peine leur show. Le groupe venant de Kendal vient de sortir son quatrième album cette année et sa setlist sera orientée dans son sens avec
Mecca,
Sweet Spot,
Palace,
A Dog's Life et surtout
Wanderlust, seul sorti en single. Le chanteur a une voix très mélodieuse et se balance d'un pied sur l'autre. La salle s'est bien remplie depuis notre arrivée. Hayden Norman Thorpe demande, provocant, « comment allez-vous au Sziget ? ». Le public siffle en guise de réponse, prouvant son engouement. Pour notre plus grand plaisir, ils joueront également certains singles qui les ont fait connaître, tels
Reach A Bit Further,
Hooting & Howling et
Bed Of Nails.
Restons au chaud avant l'arrivée de
Crystal Fighters. Il est 23h30 et dehors un air frais saisissant accompagné d'une brise encourage à enfiler un pull. La foule ne sait rien du décalage et commence à hurler « Crystaaaaaaaaaaal » pour les faire venir. C'est donc sous leurs huées qu'ils arriveront à minuit. Les tenues de scène sont hautement emplumées ! Le chanteur et le batteur portent une coiffe de plumes vertes sur la tête alors que les deux filles du groupe en ont fait des sortes de colliers sur leurs hauts de robes. ; Sebastian Pringle présentera les membres du groupe un à un – du jamais vu jusque là !
Lors du premier titre,
Solar System, la lumière bleue dessine les silhouettes des cinq musiciens de manière indistincte. Sur le second,
Follow, la lumière rouge qui s'additionne à la première, autant que les intonations pop hispaniques commence à entraîner le public, enfin conquis après
L.A. Calling. Le quatrième titre,
Love Is All I Got surprend par ses consonances rap et pop à la fois et des riffs électro. Mêlant les titres de leurs deux albums, les Crystal Fighters terminent le set avec des morceaux du premier,
I Love London et
Xtatic Truth.
Plus qu'un jour et c'est la clôture du Festival... le temps a filé à toute allure !